arrivée du vieux roger, diplomate romain

le seigneur de la vicomté de vierzon, abbé de saint arnvald de noirlac, recteur de l'ordo cisternencis, etoile d'or d'aristote et premier protonotaire apostolique, monseigneur roger passe dans le coin pour venir tailler bavette avec le prince-régent Di Juliani au sujet d'un futur concordat régional. Il envoye un moinillon ahuri voir si les portes de la salle des négociations désertées par Monseigneur Ubaldo peuvent être ouvertes et une entrevue avec Juju être prévues rapidement, l'arrivée en renfort du diplomate apostolique Msgr Utherpendragon est également annoncée afin que l'accueil soit prévu pour la suite de celui-ci.

L'arrivée d'UterPendragon ne se fit pas attendre, un petit coche aux armes de sa famille déboula dans la cour du château de Pau, les deux belles bêtes tirant celui-ci avaient l'écume aux naseaux, le trajet de la Provence jusqu'au Béarn n'était pas de tout repos. La portière s'ouvrit, laissant découvrir une poulaine blanche comme la neige, suivie d'une belle soutane pourpre brodée d'or, le prélat sortit entièrement de son carrosse, ses cheveux argentés descendaient en cascade sur ses épaules voûtées par le temps. Il releva la tête d'un geste impétueux, le regard fier, il aperçut le recteur cistercien non loin. Marchant d'un pas vif à sa rencontre, il prit le temps d'apprécier l'architecture et la beauté des courbes du bâtiment comtal, avant de se placer au côté de Frère Roger, le saluant d'un signe de la tête signifiant beaucoup, il déclina à son tour son identité :

Je suis Monseigneur Aimé Von Frayner, évêque de Toulon, diplomate permanent de la nonciature et un tas d'autres choses sans importance...

Voyant que personne ne daignait les accueillir, l'évêque dit simplement, se raclant la gorge :
Hum hum...

La nouvelle Chancelière du Béarn arriva à l\'entrée du chasteau, où tel qu\'on luy avoit indiqué, deux émissaires ecclésiastes attendoient qu\'on vienne les accueillir.

Le sourire charmant, la grossesse rayonnante, la comtesse s\'avança par devers les deux hommes en les saluant d\'un mouvement gracieux maugré la lourdeur de son ventre enflé de vie.

Bien le bonjour, Messeigneurs, et bienvenue en nostre doulx Béarn.

Je suis Arielle de Gilraen de Dénéré, comtesse de Nijmegen, baronne de Veurne, dame d\'Azé et de Dissé-sous-le-Lude, chancelière et chambellan du Béarn. Je vous prie d\'excuser la lenteur avec laquelle je suis venue par devers vous; je viens à peine d\'estre nommée à mes nouvelles fonctions et je dois encor prendre mes marques en cette chancellerie.

Je crois comprendre, Monseigneur évesque de Toulon, que vous estes de la famille Von Frayner? Ainsi, nous aurions quelque lien fort ténu mais réel de parenté, via ma cousine la duchesse de l\'Aigle, Enorig Von Frayner d\'Azayes.

Embrassant les deux hommes du regard, la comtesse ajouta:

On m\'a faict comprendre que Vos Grasces souhaictoient vous entretenir en particulier avec Son Altesse le prince de Fontainebleau. Je crois qu\'il ne devroit plus tarder, à présent. Il sera ravi de pouvoir vous encontrer; la Saincte Église aristotélicienne est chère à son coeur, de mesme qu\'à celuy de tous les Béarnoys.

[EDIT] Vous pouvez aller le retrouver en l\'église de Pau, où la Salle du Cardinal est mise à vostre disposition.

Morphée dans son bureau de connétable la tête pleine , les membres engourdis par le travail, se leva et se dirigea vers la fenêtre.
Un carosse aux armes qu'elle connaissait parfaitement bien s'arrêtait, elle vit son oncle qui en descendait. D'un coup, elle se retrouvait presque enfant, un large sourire éclairait son visage.Son oncle préféré était là, elle dévala les marches deux à deux, toute à la joie de pouvoir le revoir. Elle en oubliait son rang, elle n'était plus que la nièce d'Uter....
Elle s'approcha de lui en courant, lui sauta au cou et lui déposa un baiser sur la joue.

bonjour mon Oncle !
Quel plaisir de vous voir en ce lieu...

Puis confuse, elle remarqua l'éclésiasistique à ses côté et dame Arielle resplendissante.
Elle s'inclina.

Bonjour Monseigneur.
Bien le bonjour dame Arielle.
Excusez moi de mettre interposée ainsi, mais il y a si longtemps que je n'ai vu mon oncle, Monseigneur Aimé von Frayner.

Alors qu'il contemplait avec quelque ennui les superbes courbes du château de Pau, notant avec amusement les quelques oiseaux qui voletaient ci et là, il entendit une voix très agréable à l'oreille. Ecoutant légèrement, il comprit qu'on lui adressait la parole. Il se tourna sur lui-même, enchanté de voir ce visage correspondant à la voix. Quelque peu ébahi, il reprit sa tenue habituelle, fière, malgré les années.

Repérant de son oeil expert la couronne comtale, ainsi que l'enfant porté tout aussi fièrement, la jeune femme avait une stature élégante, il fit un sourire amical à Roger, avant de prendre la parole :

Votre Grandeur, nous sommes enchanté de vous rencontrer enfin, après avoir en de nombreuses occasions, entendu parler de vostre personne...
Il s'inclina avec élégance, comme il en avait désormais l'habitude, après des décennies de protocole, il savait que cela faisait assez bon effet, se relevant donc doucement, tenant les amples pans de sa soutane pourprée.

Je suis en effet, Vostre Grandeur, l'oncle du mari de la Sa Grâce Enorig, une femme à la forte personnalité, n'est-il pas? A la hauteur de ses talents, j'ai ouï dire qu'elle gérait la Lorraine à merveille.

Il est dans nostre volonté de nous entretenir avec Son Altesse, espérant bien sûr qu'il daignera nous honorer de sa royale présence.
Ainsi que... hum... la vostre !

Il sourit légèrement, son expression se renforça, devenant ainsi celle même de la joie immense lorsqu'il aperçut la duchesse Morphée... Von Frayner, naturellement ! Comme il en avait pris l'habitude, les souvenirs lui revenaient à l'esprit, tant de fois, lorsqu'il était venu au château familial, l'enfant qu'elle était alors avait dévalé les marches et sauté dans ses bras, encore vigoureux. Il rit franchement lorsqu'elle fit de même, déposant un baiser sur sa joue amollie par les années. Il la déposa au sol, et la dévisagea un instant, comme elle était belle en cet instant...
Ma nièce ! Quel plaisir de vous voir ! Je désespérais de pouvoir à nouveau vous raconter...
Il s'approcha et chuchota : ... mes fables pas drôles...

Riant doucement, il se redressa, attendant la réaction du protonotaire apostolique.

Oedipe de Sevillano dans son tout nouveau bureau de porte parole tournait en rond, il cherchait désespérément ses mots, il devait écrire une lettre à un architecte pour une construction. Décidemment pas très concentré sur ses affaires, il regarda par la fenêtre les petits moineaux virevoltés dans les airs, lorsqu'il reconnu la Duchesse de Blamont dans la cour. L'attitude de la jeune femme était étrange, elle s'était mis à courir; le Baron très curieux s'avança un peu plus vers la fenêtre pour observer la scène et comble de la stuppeur, elle se jeta dans les bras d'un vieil homme.

Qu'es ce qu'elle fait encore pensa t il?

Le vieille homme était tourné, du coup il ne voyait que son dos, Oedipe alors examina le carosse tout près, il discerna les armes des Von Frayner, et fit les gros yeux en voyant celles de Ménil La Tour. C'était son grand ami et vassal Aimé Von Frayner, qu'il n'avait pas vu depuis plusieurs mois, un grand sourire illumina le visage d'Oedipe, qui en un instant jeta la plume qu'il tenait dans ses mains pour se précipitait en courant dans la cour du château.

Arrivait dans la cour du chateau.

Il lanca un : Bienvenue au Béarn mon ami.

Puis il lui donna une accolade, mais réalisant qu'il n'était pas seul et que ce genre de chose ne se fesait pas, il essaya de se rattraper en saluant la Comtesse.

Bonjour, Dame Arielle.

L'évêque, alors qu'ils discourait tranquillement avec Morphée, entendit arriver derrière lui une personne, ses sens vieillis ne le trompaient que rarement, et il devina assez facilement un homme assez jeune, vigoureux, au pas toutefois léger.

Continuant sa discussion à propos de la Lorraine, et d'Enorig, il ne réagit pas immédiatement lorsqu'il remarqua Oedipe, et que celui-ci lui donna l'accolade. Le temps avait passé depuis leurs départs respectifs du Saint Empire, lui, pour la France, l'autre pour le Marquisat. Mais leur amitié n'avait pas changée, continuant à s'écrire assez régulièrement, ils avaient pu garder contact et conserver leur relation franche et juste.

Riant aux éclats, le vieil homme serra dans ses bras ayant perdu vigueur, le baron, quel plaisir de le revoir, se dit-il. Il remercia Oedipe d'un geste de la tête lorsqu'il lui souhaita chaleureusement (presque tout aussi bruyamment), la bienvenue.

Ah cher suzerain... tu ne peux savoir à quel point ta vision me fait comme un baume au coeur... tant de mois ont passés depuis notre séparation ! Comment vas-tu?

Oedipe, sourire aux lèvres devant son viel ami, qu'il n'avait pas revu depuis fort longtemps, lui répondit:

Moi à merveille, mais dit moi, tu as l'air d'avoir réussi un brillante carrière dans l'église, tu as l'air en pleine forme.

Tu prendras bien un petit verre avec moi, dans mon bureau, des patisseries t'y attendront, je connais bien ta gourmandise.

Dit il en montrant du doigt, la fenêtre de son nouveau Bureau.

Aimé rit doucement à la proposition d'Oedipe, celui-ci n'avait pas oublié son grand faible pour ce qui avait bon goût, se rappelant leurs repas animés en Lorraine, il ne put contenir un sentiment léger de regret, vite dissipé par la présence de son ami.

Et bien... brillante... je ne sais pas... j'aurais fait de mon mieux, du moins ! Je t'avais dit que le soleil provençal me ferait le plus grand bien, ma santé, à mon départ, n'était pas au mieux, après la tentative d'assassinat à mon égard, lors du ton sacre, ma chère nièce...

Je viendrais avec plaisir, n'ayant encore jamais eu l'occasion de goûter l'art culinaire Béarnais !

[HRP] Désolée pour ma lenteur à répondre, je suis un peu trop éparpillée dans mes RP, là... ^^ [/HRP]

Arielle avoit acquiescé aux propos du visiteur, le sourire amène.

Certes, ma cousine Enorig faict partie de ces femmes fortes qui prennent leur place et imposent le respect. En ce qui concerne vostre entretien avec Son Altesse, je crains de ne pouvoir m'y joindre, n'ayant mesme pas accès à la salle de réunion. Mais j'espère avoir le plaisir de m'entretenir avec vous en une autre occasion.

Elle gratifia Morphée et Oedipe de larges sourires... Bien le bonjour! ... avant de se taire pour laisser bavarder ces vieux amis.

Le vieil évêque adressa un sourire rayonnant à Arielle, cette jeune femme portait son enfant à merveille, et malgré le fait qu'Aimé se soit fait plusieurs fois la remarque à lui-même, il continuait de s'en étonner.

En effet, le moins que l'on puisse dire, c'est qu'elle en impose !
J'espère avoir le plaisir et l'honneur d'avoir une discussion avec vous, à toute occasion que ce soit.

» ARRIVEE MASSIVE A TARBES