[RP] Cérémonie d'échange - Marciac/Navarrenx

De la Gascogne au Béarn, du Béarn à l'Armagnac & Comminges, la mouvance se mouvait velu. D'une lecture des cartes douteuse à une pauvre victime collatérale, il n'y avait qu'un contreseing.
Fort heureusement, et après quelques tribulations Blancho-Estampesque, la seigneurie de Marciac retournait dans le giron de l'Armagnac & Comminges. Le Béarn lui, y perdait une seigneurie, mais pour mieux gagner une baronnie. Idem, la dame de Marciac y gagnait une des plus belles bastides du Béarn et un système défensif à l'épreuve des carreaux d'arbalète.

Ainsi donc, puisqu'il fallait maintenant procéder à l'échange dans la forme comme dans le fond, Estampe se tenait à son pupitre, à sa juste place et attendait l'arrivée de la Comtesse du Béarn et de la dame de Navarrenx en devenir.

Une nouvelle fois, Eglantine était appelée à une cérémonie. Mais comme à l’accoutumée, il arrivait toujours des choses... étranges à l'abbesse.

On l'avait fait Dame d'un fief non Béarnais. En apprenant la nouvelle, elle l'avait assez mal vécu, mais avec le recul, elle s'était dit qu'elle ne pouvait faire autrement, à moins de déclencher un conflit et de passer pour une usurpatrice. Ce qu'elle ne voulait absolument pas, étant une architecte de paix. Et il fallait savoir être raisonnable, si l'hérauderie dit de rendre le fief, on le rend. Non sans une pointe d'amertume pour les Marciacais et les Marciacaises, avec qui elle avait partagé des moments de vie.

Mais ainsi allait la vie, qui n'était pas un long fleuve tranquille. L'abbesse alla s'asseoir à la place qui lui était réservée, tout un adressant un "Bonjour Estampes" à "sa" maréchal d'Armes. Qui n'était pas du tout la sienne dans le sens propre du terme, mais qu'importe. Elle pouvait se le permettre, la cérémonie étant à effectif réduit.

Cérémonie, cérémonie, cérémonie...
Elles se suivaient et ne se ressemblaient pas.
Une fois, beaucoup de monde. Une autre, comité restreint...

Nouvelle cérémonie, nouveau jour, nouvelle robe, mais même Klem.

Arrivée en dernière ?, la Mauléonnaise salua Estampes et Ecm avant d'aller s'installer une nouvelle fois sur le trône comtal.

Un hochement de tête et un sourire en guise de salut. What else ?
Estampe invita la Comtesse régnante à prendre place et sa vassale à se présenter par devers elle.

Attentive au moindre signal du Maréchal d'Armes Royal, Klem en aperçut un qui disait "On s'assoit et on attend qu'Ecm vienne". C'est qu'après avoir été Comtesse à une cérémonie d'allégeance, on savait ensuite décrypter les moindres petits mouvements de tête, d'épaule ou de petit doigt d'un Officier Héraldique.

La Comtesse du Béarn partit donc se poser sur le trône et attendit que s'avance l'abbesse de Lourdes.

Ne sachant pas si elle devait parler ou non, Eglantine salua la comtesse à son arrivée, puis elle s'approcha du trône.

Un autre geste de la main en direction du trône, cette fois-ci accompagné par une indication des plus claires :

-Avancez-vous et prêtez serment je vous prie.

Aussitôt dit, aussitôt fait, la lourdaise prêta serment:

Votre Grandeur,

moi, Eglantine Camille Marguerite, prête en ce dixième jour du mois d'Avril mille quatre cent soixante allégeance au comté do Biarn en la personne de sa comtessa régnante et élue légitimement per son peuple, .

Je jure auxilium, consilium et obsequium au Biarn et à sa comtessa Klementein d'Andecy.

Il ne restait plus qu'à attendre la réponse de la comtesse.

Parce que parfois, une fois n'était pas assez, il fallait que Klem reçoive une seconde fois l'allégeance d'Ecm pour son mandat. Mais comme les choses parfois bien faites, tout au moins en partie, ce n'était pas vraiment pour la même chose. Les terres avaient changé, Ecm devrait déménager. La Mauléonnaise Comtessa pensa un moment à ce déménagement, espérant que le chemin séparant les deux seigneuries n'étaient pas trop distantes : Ecm, en tant que clerc et érudite, devait en avoir des livres à transporter... Il fallait bien de la matière aux sermons !

Laissant de côté ses divagations livresques, Klem répondit à la nouvelle noble Béarnaises, puisqu'avant, les terres se trouvaient dans un autre Comté... Klem ne laisserait pas partir ainsi une abbesse de si grande vertu !

Eglantine Camille Marguerite, Dame de Navarrenx. Moi, Klementein d'Andecy, Comtessa do Biarn, accepte votre allégeance et recevez par la même en retour, Subsistance, Aide et Justice pour toute la durée de mon mandat.

Voilà, c'était fait ! Klem espéra que c'était la dernière allégeance du mandat. Parce que, ça commençait à en faire un certain nombre déjà...

Et Estampe lut le contreseing faisant état de l'échange de Marciac au profit de Navarrenx.
That's all folks.

Citation :

Nous, Ingeburge von Ahlefeldt-Oldenbourg, Roi d'Armes de France, et ainsi connue sous le nom de Montjoie,

Savoir faisons à tous présents et à venir :

Qu'après recherches héraldiques dument entérinées, il est apparu que le fief de Marciac, attribué par erreur au Béarn, est en fait fief vassal d'Armagnac et Comminges;

Que ledit fief étant octroyé, dame Eglantine Camille Marguerite dite « Ecm », titulaire de celui-ci, a été informée et a été invitée à faire connaître son choix quant à une seigneurie de remplacement;

Que dame Eglantine Camille Marguerite ayant pris acte de l'erreur de mouvance a choisi et demandé un fief sur le territoire du comté de Béarn, soit la seigneurie de Navarrenx :

Ecm a écrit:: A vous, Eugénie de Varenne, Dite Estampe, Maréchal d'Armes Royal.

Je signifie mon accord écrit pour échanger le fief de Marciac avec celui de Navarrenx.

Fait le trois Avril mil quatre cent soixante, à Lourdes

Que Klementein d'Andecy, comtesse de Béarn, a signifié avoir pris acte de l'information et a donné son accord :

Klementein a écrit:: De nous, Klementein d'Andecy, Comtessa do Biarn
A vous, Eugenie de Varennes, dicte Estampe, Maréchal d'Armes Royal en charge du Béarn

Salut !

Nous venons par cette missive vous faire savoir que nous ne voyons aucun inconvénient à ce que Dona Eglantine Camille Marguerite, actuellement dame de Marciac, reçoive la Seigneurie de Navarrenx par échange. Il ne convient pas en effet qu'une noble du Béarn soit en possession de terres d'un Comté voisin.

Cordiaement,

Klementein d'Andecy
Comtessa do Biarn

Qu'en conséquence de quoi, en vertu des coutumes et lois héraldiques royales, validons et contresignons la demande de dame Eglantine Camille Marguerite quant à l'échange de Marciac contre Navarrenx, fief mouvant du comté de Béarn et que celle-ci se voit octroyer en remplacement le fief de Navarrenx, érigé en seigneurie et portera, après prime allégeance en bonne et due forme, « d'azur, à la fleur de lys d'argent, surmontée d'un lambel cousu de gueules », soit après dessin :

[RP] Cérémonie d'échange - Marciac/Navarrenx Seigne11

[RP] Cérémonie d'échange - Marciac/Navarrenx Seigne11

Et que conséquemment, le fief de Marciac est rayé de la liste des fiefs mouvants du comté de Béarn et est porté à la liste des fiefs mouvants d'Armagnac et Comminges où il pourra être octroyé en récompense de mérites et de hauts faits.

En foi de quoi, afin que ce soit chose stable et ferme à toujours, nous avons signé de notre main et fait mettre et apposer notre sceau à cette présente annonce par nous faite et passée et donnée le cinquième jour d'avril de l'an de grâce MCDLX.

[RP] Cérémonie d'échange - Marciac/Navarrenx Signatureuj

[RP] Cérémonie d'échange - Marciac/Navarrenx Sceauingeor