Allégeances à Agnès de Saint Just, 21 Mars 1458

Sujet: Allégeances à Agnès de Saint Just, 21 Mars 1458 Jeu 6 Mai 2010 - 17:30

Ingenue a écrit:: Dimanche 21 Mars, après le repas dominical rituel, après que les Béarnais aient honorés le seigneur à force garbure et force vin blanc.

Dimanche 21 Mars, rituel immuable qui se répétait tous les deux mois, selon l'ordre établi.
Dimanche 21 Mars, ou comment agréer sa bigote de Comtesse en officiant après la messe, dominicale toujours.

Salle du trône toujours, petit cabri éclopé des Pyrénées à son pupitre, sérieux héraldique de mise.

-Biarnesas, Biarnès ! Noble Assemblée !

En ce jour de 21 Mars 1458, les nouveaux nobles du Béarn feront leurs primes allégeances à Agnès de Saint Just, Comtessa do Biarn !

En ce jour de 21 Mars 1458, les Nobles du Béarn, Comte, Vicomtes, Baron et Seigneurs prêteront allégeance à notre Comtesse, Agnès de Saint Just, légitimement élue par la grâce des urnes, digne représentante et vassale de sa Majesté Levan III de Normandie !

Gnia a écrit:: Sortie de messe où l'on avait écouté sermon et prié sans conviction. Un détour par les appartements comtaux pour une collation de rigueur et l'enfilage de la vesture d'apparat.
Plop ! Couronne vissée sur l'altier chef de la Comtessa du Béarn. Et hop ! Direction la salle du trône.

Du regard, on vérifie que tout y est.
Le héraut calé derrière son pupitre, c'est bon.
Le page et son coussin de velours, RAS.
Les petits présents à faire aux vassaux, todo bièn.
Le trône, toujours là.
L'assistance, ça s'étoffait.

Et la Comtessa deu Biarn.

C'est reparti pour un tour !

Aimelin a écrit:: Bling Blang Bonng diing !!!
nom d'une testa vida !! c'est pas possible d'avoir des pieds à la place des mains !

Pour ronchonner il ronchonnait le jeune Lieutenant boulanger connétable écuyer préféré, garde du corps et de l'esprit.. si si... de la Comtesse... pfiou faut pas s'étonner qu'il soit fatigué parfois le soir.
Parenthèse refermée, il venait de ramasser son bouclier made in Lily qui s'était écrasé sur les pavés dans un vacarme qui avait fait surfauter la pauvre Lucienne qui venait juste de finir de ranger ses miches dans un cabat. Action, réaction, comme dit souvent la blonde Dance, l'effet fût immédiat et les miches s'échappèrent du cabat pour se répandre gaiment autour d'elle.

aie aie aie suis à la bourre me manquait que ça ... pardon Lucienne, mais il m'a échappé je pensais à autre chose... l'allait pas lui dire à quoi il pensait, la Lulu en aurait perdu autre chose.

vaut mieux pas tu me dises l'ébouriffé, j'risquerai de les retomber et me faudrait encore les ramasser
ha non j'ai pas le temps, la Comtesse m'attend et je tiens à ma pauvre tête ... et à mes miches à moi murmura t il en mettant la dernière dans le panier.

voila Lulu .. allez je file

Pressant le pas il rejoignit les grandes portes de la salle du trône, et à peine le temps d'arranger son uniforme et ses épis rebelles que la comtesse arriva .
Il l'accueillit avec un sourire et l'escorta jusqu'au trône pour se placer à nouveau à sa droite, après un petit sourire à l'attention d'Eugénie pour la saluer.
Sa main agrippa l'écus. La salle était immense et il imaginait le bruit que cela ferait s'il lui échappait à nouveau.

Kirika a écrit:: Clac, clac, clac, clac ;
Hop demi tour ;
Et re clac, clac, clac, clac...

Un peu plus et Kirika créait une tranchée devant cette fichue porte à force de faire les cent pas.

La jeune femme était habillée tout en simplicité : braies marron, chemise crème et ses bottes ! Sans parler de l'épée qui barrait son dos à peine dissimulée par sa longue chevelure brune qui était rattachée en un chignon lache. Voila bien longtemps qu'elle n'était plus accoutrée de la sorte, s'étant habituée aux robes...La revoila presque identique qu'au temps des Loups de Champagne.

Kirika fini par abandonner ses aller/retour et appuya son dos contre le mur, ses jambes croisées devant elle.

La porte s'ouvrit enfin, laissant passer une femme blonde qui lui signifia que tout était pret et que la Comtesse arrivait...

Et en effet cette dernière ne tarda pas à franchir l'ouverture.

La brune se mit immédiatement à la gauche de Gnia, le reste de l'escorte, composée de soldats, se plaça en formation.

Le chemin jusqu'a la salle du trône se passa sans encombres. Kirika fit un grand sourire à Aime qui les attendait à l'entrée et bientôt la petite troupe se trouvait à sa place : La Comtesse sur son trône, les soldats postés aux endroits stratégiques bien visibles dans leur armure étincelante et Kirika dans l'ombre du dit trône.

Melian a écrit:: Elle avait lu, relu, rerelu et n'en revenait toujours pas. Ainsi donc l'on mandait sa présence à Pau... Et pour une récompense en plus... Décidément... Elle était sous le choc, tout bonnement. Pendant des années elle avait œuvré et les simples « merci » étaient rareté. Et subitement, son Ordre puis le Béarn la remerciaient grandement. Elle ferma les yeux un instant, la lettre de la Vicomtesse de Varenne entre les mains. Elle s'efforça de respirer profondément.

Ne pas pleurer. Ni maintenant ni tout à l'heure. Montres-toi à la hauteur de ce que l'on t'offre.

C'est sur ces pensées qu'elle manda une domestique.

Allez prévenir le Seigneur de Beost que nous devons nous rendre à Pau je vous prie. Et allez me chercher Louison.

Sitôt dis, sitôt fait. Acar fut mis au courant de la situation, les enfants furent préparés ainsi que la Ventoux, l'aide de la Louison fut précieuse. Et hop, tout le monde en voiture. Enfin sauf Acar, qui chevauchait devant, comme toujours.

Elle regardait dehors, et une pensée n'avait de cesse de la tarauder, à destination de la Comtesse de Saint-Just, et de la Vicomtesse de Varenne.

Qu'avez-vous faict...

Joie, panique, mais surtout immense gratitude. Voilà ce qui grandissait au fur et à mesure du voyage dans le cœur de Melian, toute déboussolée.

Finalement, le Castèth de Pau fut en vue, et la voiture s'arrêta dans la cour. Toute la famille en descendit, et ils se rendirent en la salle du trône. Nerveuse, ses regards s'arrêtèrent sur chaque personne présente qu'elle salua par une révérence. Et alors que les Ventoux prenaient place, les prunelles noires au regard perdu passèrent de la Saint-Just à la Varenne et inversement, avec toujours la même pensée.

Qu'avez-vous faict...

Elle rajusta sa houppelande vert émeraude et prit place à son tour, attendant la suite des évènements, passablement angoissée sur les bords, puis regarda son époux, son repère, son roc.

Acar a écrit:: Mandé pour Pau, au nom de son aismée, voila chose curieuse en premier abords mais naturelle en s'y penchant.

Son espousée avaict cette particularité, de rester dans l'ombre, se meslanct de peu au monde... Mais certains avaient ce destin, que la lumière rattrape toujours.

De facto, galopant petitement devers la voiture, il souriait tout en songeant... Diaconesse, medicastre, vice rectrice, conseiller municipal, comtal, dignitaire d'un Ordre, chef de guerre... toutes ces facettes qui lui allaict si bien où aucune corruption ne l'atteignaict. Il l'avaict espousaillé pour tout cesla et bien plus...

Poursuivanct ses pensées, il entendict son fils aisné prendre grand rire en s'esbaudissant surement devers son petit frère et sa petite sœur...

Melian... Il ne saurait jamais comment la remercier pour lui avoir donné tant de ses fruits, la chair de leurs chairs, le miracle de la vie, de leur amour.

Arrisvant enfin, il se restourna, descendict de son destrier, son fidesle compagnon, puis alla devers icelle et lui tendict la main, rasjoutant tout sourire : A vous les honneurs, ma dame !!

Ainsi, ils enstrèrent mano à mano, unis comme au premier jour...

Lucasd a écrit:: Lucasd ayant reçu missive le mandant de se rendre en salle du trône, alla retrouver son épouse afin de l’avertir de la nouvelle.

Cette missive et ce qu’elle annonçait était une agréable nouvelle, tout ce qu’il avait toujours fait il l’avait fait par dévouement et pour les autres, jamais par intérêt. Cette marque de reconnaissance qui lui était ainsi témoignée le touchait donc particulièrement.

Ils se préparèrent donc comme il se devait et se rendirent ensuite au château.

Arrivés devant les grandes portes de la salle du trône ils firent une courte pause, se sourirent, puis entrèrent de concert saluant d’un signe de la tête ou de la main leurs connaissances et amis.
Se gardant bien de s’avancer trop loin, ils se plaçèrent quelque peu en retrait et attendirent la suite des événements

Ingenue a écrit:: Les mirettes amandines de l'Estampissimes Blondine parcouraient la salle du trône à la recherche des deux nobles Béarnais en devenir.
Elle se posèrent sur Melian de Ventoux puis sur Lucasd de Kervanech, leur propriétaire, un brin sadique, laissait planer le suspense et ne laissant rien paraître quant à celui qu'elle appellerait en premier lieu et caressait doucement de la pulpe de ses doigts le chêne noueux dont était fait son pupitre.

Puis sa voix s'éleva, haute et claire.

-Melian de Ventoux, avancez je vous prie.

D'un geste de la main, elle désigna le trône. Le héraut qu'elle était perdit un peu de sa neutralité à l'appel de la Ventoux en esquissant sans même s'en rendre un léger sourire qui se voulait rassurant à son adresse.

Timide et effacée Melian. Si elle l'avait agacée de prime abord à vouloir à tout prix lier son âme à un maître qu'elle ne connaissait pas, l'Eugénue n'avait pu que constater que derrière la bigote se trouvait de petites mains efficientes et diligentes qui jamais ne réclamaient de juste retour et toujours proposaient leur aide.
Une perle. Jalousement gardée par une coquille de réserve.

-Il est temps de faire vos primes allégeances au Béarn, et à votre Comtesse.

Melian a écrit:: La salle se remplissait tranquillement, animée par les murmures et chuchotements. Puis, un mouvement furtif, un regard assassin, nous ne le saurons jamais, toujours est-il que le silence se fit. Juste assez longtemps pour que retentisse la voix de la blonde Vicomtesse qui l'appela. Elle quitta alors son époux dont elle laissa la main pour se lever et s'avancer devant le trône Comtal où siégeait la brune Comtesse.

Les feux de la rampe ce n'était décidément pas son dada... Elle s'efforça néanmoins de n'en rien laisser paraître, ou du moins aussi peu que possible, et marcha de son petit pas silencieux, propre aux ombres travailleuses dont elle faisait et ferait partie quoi qu'il arrive. A son grand soulagement d'ailleurs...

Et la Ventoux de faire profonde révérence devant la Comtesse Béarnaise...

Gnia a écrit:: Elle avait préparé son coup il y a des semaines, la Comtessa, rédigé soigneusement ses patentes, farfouillé dans le vaste foutoir que constituaient les archives disséminées un peu partout au Castèth, glané des infos deci delà, discuté longuement avec Estampe de quel fief et quel blason pour qui...
Bref, les longs préparatifs nécessaires à une belle surprise, à la hauteur de ceux à qui ont l'offrait.

Flanquée du Capichef et du Connéchaise qui la couvaient d'un oeil protecteur, Agnès se leva du trône lorsque la Varenne appela Melian, débutant la cérémonie d'allégeance des nobles du Béarn par les primes allégeances de ceux qui allaient être anoblis.

Tandis que Melian s'avançait, la Saint Just fit un signe discret à Acar pour qu'il approche également.
Et oui, aujourd'hui elle octroyait fief béarnais à Melian, mais c'est le couple des De Ventoux qui porterait de concert le nom, partagerait les devoirs et les droits y afférant et c'est surtout le mérite des deux éléments de ce couple dont elle souhaitait aujourd'hui récompenser.

Un sourire léger estompa le ton péremptoire de la voix de la Comtessa du Béarn qui s'éleva dans la Salle du Trône.

Melian de Ventoux,
Posez genou à terre devant votre Coms et répondez sans détour.

Une pause, le temps que l'impétrante, rejointe par son époux, s'exécute avant de reprendre, l'azur sombre de son regard plongé dans le sien.

Melian de Ventoux, voulez-vous être tout à fait ma femme ?

Melian a écrit:: Sitôt dit, sitôt fait. Melian mit donc genou à terre. Mais la formulation mazette... Elle entendit les pas de son époux se rapprocher, et tandis que le bruit de ses éperons se faisait de plus en plus fort, elle répondit simplement, sans détourner le regard de celui de la Saint-Just. Le protocole est plein de bizarrerie après tout...

Oui je le veux.

Gnia a écrit:: Habituée maintenant à cette façon de mener les allégeances, Agnès n'était plus en proie aux irrépressibles envies de fous rires qui l'avait agités la première fois.
Et puis, quoi de plus sérieux que le jour où l'on est anobli ?

Regard bienveillant sur le couple agenouillé face à elle avant de continuer.

Jurez-vous de servir avec loyauté, fidélité et sans dissimuler, le Béarn et son Coms ?
Jurez-vous de lui apporter conseil et service armé ?

Melian a écrit:: Bon une chose de faite... On continue.

Je jure de servir le Béarn et son Coms avec loyauté, fidélité et sans dissimuler. Tout comme je jure d'apporter conseil et service armé si cela m'est demandé.

Mais après tout ce qu'elle avait déjà fait, tout ça en fait, qui des deux femmes qu'elle avait en face d'elle, ou presque pour l'une, pouvait en douter ? Elle jeta un regard discret à son aimé, espérant qu'il n'était pas trop fâché par la formule protocolaire...

Gnia a écrit:: Tendant la main à la Dame de Beost puis au Chevalier Acar, elle les aida à se relever.
Reprenant dans les siennes les mains de Melian, elle ajouta d'un ton solennel

Que le Très Hauct soit témoin de votre serment et hommage.

Melian de Ventoux, Dame de Beost et Bellatore Franci Dei, en Son Nom et pour le Béarn, nous vous faisons Dame de Mun.

Par ces paroles et cet écu, Nous, Agnès de Saint Just, XIIe Coms du Béarn, vous accordons, à vous et votre descendance, fief, protection, bonne justice et subsistance.

Elle se saisit alors de l'écu peint qu'elle tendit à la jeune femme et la couronne de Dame dont elle ceignit la tête de Melian.

Puis elle lui remit une aumônière cousue de riche brocart et contenant une poignée de la terre de Mun.

Ceci est la terre de Mun, terre dont vous serez Seigneur.
Protégez vos gens, soyez juste et dévouée pour le Béarn comme vous l'avez toujours été.

Et de sceller le serment par le baiser de la paix, d'abord à la nouvelle Dame de Mun puis à son époux.

Allez en paix.

Melian a écrit:: La Comtesse aida le couple à se relever. Melian ne quittait pas des yeux la Saint-Just. Elle eut du mal à comprendre ce qui se passa ensuite. Elle entendit un nom qu'elle ne connaissait pas et qui retint son attention : Mun.

Elle ne put se poser plus de question, tant parce que l'émotion grandissait à vitesse grand V que parce que la suite se déroula bien vite. Elle prit donc l'écu que la Régnante lui tendait, et qui lui fit un coup dans le cœur, rendant subitement tangible cette récompense inattendue. Elle sentit la couronne sur sa tête ensuite, que l'on venait certainement d'y poser. Mais elle était perdue.

Prêter serment est une chose. Melian a toujours défendu le Béarn, offert aide, écoute et conseil à qui le demande, régnant ou non. Aussi, déclarer son engagement n'était que mettre des mots sur des actes. Mais là... Là, la récompense était réelle. Réelle comme ces mots, tangible comme cet écu et cette terre bien à l'abri dans l'aumônière. Leur terre dorénavant.

Elle ferma les yeux un instant, puis les tourna vers son aimé, avant de regarder à nouveau la Comtesse à qui le baiser de paix venait d'être donné. Regard empli de reconnaissance qu'elle tourna ensuite finalement vers la Varenne.

Ne pas pleurer on a dit !

Elle fit nouvelle révérence, mais ne put retenir la larme qui roula sur sa joue blanche. Arf... Elle s'en retourna à sa place et déposa l'écu contre le siège devant elle, pour pouvoir le regarder encore un peu, s'habituer. Olivier rappliqua, le contraire eut été étonnant, et demanda les bras. Melian le prit donc sur ses genoux, et le serra contre elle. Puis elle regarda ses deux autres bébés que Louison tenait. Elle soupira doucement, après toutes ces émotions, pour finalement lever les yeux vers Acar qui avait regagné sa place, et lui sourit.

La vie en Béarn est décidément une sacrée aventure...

Acar a écrit:: Son espousée asvancant, il observa la comtessa lui faire signe de vesnir esgalement...

Devers eux, il alla alors, affligea une poussée vers l'asvant à son genou sénestre puis ne dict most, escoutillant son aismée rendre l"hommage.

Cesci faict, la comtessa les fict relesver et il rescula par la suite d'un pas, laissant finir la ceresmonie à qui de droict...

Sa dame rescompensée, cesci estaict grande nosvelleté et presque il en avaict encore le souffle coupé, néanmoins, son meriste etait ben là et la lusmière lui imposait de sortir de l'ombre.

Fier de sa Melian, il l'estaict grandement. Il estaict aussi fier de ceux qui en avaict descidés pour le bien de sa douce espousée et en cesla il ne saurait comment les remercier.

La dame de Béost devenaict esgalement dame de Mun, plasce forte par excellence... Voisci qui lui iraict comme un gant, songea t-il, tout en recueillant la main blanche et douce qui se tendaict devers lui.

Ingenue a écrit:

Caboche seigneuriale ceinte d'or et de rubis, écu barbouillé aux couleurs de Mun par ses soins entre les blanches petites mains si promptes à soulager dans l'ombre celui ou celle qui manderait leur aide, Estampes entama alors la lecture de l'acte héraldique dument scellé de l'étalon cabré qui faisait de la Ventoux la maîtresse de Mun après le Béarn.

Citation :: A tous présents et à venir,

Saludi e Patz !

Nous, Eugénie de Varenne, Héraut es sceaux dite Estampe, suppléant à la Marche du Béarn, faisons acte de la demande d’Agnès de Saint Just, Comtesse du Béarn quant à l’octroi du fief de Mun, Seigneurie de Mérite sise en Béarn, à dame Melian de Ventoux.

Après recherches héraldiques dument validées, le fief de Mun est bien Seigneurie de Mérite sise en Comté du Béarn.

Après consultation d’armoriaux, l’écu représentant la Seigneurie de Mun est: d’azur à un monde d’argent cintré d’or et croisé d’argent.

Soit après dessin:

Actons ce document comme valide et conforme aux règles héraldiques et nous engageons à être le témoin héraldique des serments vassaliques échangées entre le Comté du Béarn et dame Melian de Ventoux.

Signé et scellé de notre main en Castèth de Pau, le 21 Mars 1458.

Dite Estampe.

-Que Melian de Ventoux, Dame de Beost, soit désormais connue en tant que Dame de Mun, fière et fidéle vassale du Béarn !

Puis de jeter un coup d'œil amandin à la salle du trône, d'appeler le second impétrant et de désigner une nouvelle fois le trône et son occupante d'un geste souple de la main.

-Lucasd de Kervanech, avancez je vous prie. Il est maintenant l'heure de faire vos primes allégeances au Béarn et à votre Comtesse.

Lucasd a écrit:: Lucasd avait écouté avec attention l'annoblisement mérité de Dame Melian.

Un fois celui ci terminé, il vit passer devant lui le couple, à qui il adressa un discret sourire que Dame Melian ne sembla pas percevoir tant son émoi était perceptible.

Il entendit alors Le Héraut le nommer.

Il s'avanca donc en direction de la Comtesse afin de se présenter devant elle, la salua d'un révérence de la tête, puis le poing fermé sur son coeur posa un genoux à terre et la tête toujours baissée par respect attendit

Gnia a écrit:: Un regard et un petit sourire attendris suivirent le couple des De Ventoux tandis qu'ils regagnaient leurs places et qu'Estampe lisait l'acte d'anoblissement.

Ce fut ensuite au tour de Lucasd de s'avancer. Pour sûr un autre couple serait à l'honneur ce jourd'hui également. Regard appuyé à Lonia qui se mua en discret cl'in d'oeil pour qu'elle s'avance aussi et rejoigne son époux devant elle.
Plongeant ses yeux d'un bleu si sombre dans ceux de Lucasd, elle commença avec gravité l'échange, selon la coutume qu'elle avait instauré au précédent mandat, renouant avec les allégeances traditionnelles.

Lucasd de Kervanech, vous posez genou à terre devant votre Coms, à présent, répondez lui sans détour.

Lucasd de Kervanech, voulez-vous être tout à fait mon homme ?

Lucasd a écrit:: Tandis que son épouse le rejoignait, Lucasd ayant écouté la Comtesse releva la tête et c'est d'une voix haute et claire qu'il s'exprima

Oui, je le veux

Gnia a écrit:: Le contraste entre le ton résolu et l'attitude confiante du seigneur de Thourcé et de La Fosse de Tigné et l'émotion si palpable de la nouvelle Dame de Mun était saisissant.
Cela dit rien d'étonnant, l'on avait à faire à deux caractères bien différents, du moins de ce qu'ils pouvaient laisser filtrer aux yeux inattentifs.

Jurez-vous de servir avec loyauté, fidélité et sans dissimuler, le Béarn et son Coms ?
Jurez-vous de lui apporter conseil et service armé ?

Lucasd a écrit:: Un genou toujours à terre Lucasd poursuivit son allégeance à la suite de la Comtesse

Je jure au Béarn et à son représentant élu le Coms, Obsequium, Auxilium et Consilium.

Mon épée a été, est et sera toujours au service du Béarn si besoin devait s'en faire ressentir.

Gnia a écrit:: Elle tendit une main franche à Lucasd pour l'aider à se relever et une fois qu'il fut debout face à elle, elle conserva ses mains dans les siennes et scella l'allégeance par ces mots.

Que le Très Hauct soit témoin de votre serment et hommage.

Lucasd de Kervanech, en Son Nom et pour le Béarn, nous vous faisons Seigneur de Tournay.

Par ces paroles et cet écu, Nous, Agnès de Saint Just, XIIe Coms du Béarn, vous accordons, à vous et votre descendance, fief et donc subsistance, protection et bonne justice pour vous et vos gens.

Elle prit ensuite l'écu, peint par les bons soins de la petite Varenne, qu'un page lui présentait et l'offrit au nouveau vassal du Béarn. Puis se haussant sur la pointe des pieds, elle posa délicatement la couronne de Seigneur sur sa tête.

Enfin, elle lui tendit un aumônière faite des meilleurs cuirs de Cordoue et contenant une poignée de la terre de Tournay.

Ceci est la terre de Tournay, terre dont vous êtes dorénavant le Seigneur.
Protégez vos gens, soyez juste et avisé... Pour votre dévouement, je n'ai aucune crainte, le Béarn peut s'enorgueillir de vous avoir pour vassaux, vous et votre épouse.

Et de sceller le serment par le baiser de la paix, baiser chaste mais franc sur les lèvres de Lucasd puis elle renouvela l'opération sur celles de Lonia.

Que le Très Hauct veille sur vous.

Varden a écrit:: Il y avait fort longtemps qu'il n'avait pas assisté à une cérémonie d'anoblissement. Ce genre de cérémonie lui apparaissait particulièrement pénible et il s'en dispensait honteusement au profit de son épouse, ou pire, par une lettre joliment rédigée, dès que l'occasion se présentait.

Mais il était des occasions qu'on ne pouvait décemment manquer.

Lui avait récompensé l'amitié et la fidélité d'Acar. Agnès récompensait la pugnacité et la dévotion de Melian. Les Ventoux étaient loués à juste titre. Voilà qui était bien. Voilà qui réclamait sa présence par l'acte même. Il n'aurait pas manqué la reconnaissance du mérite en Béarn de Melian et de sa famille.

Hasard du destin ou coïncidence recherchée, les Kervanech par l'entremise du fier Capitaine Lucasd étaient aussi récompensés. Il sourit doucement saluant la sagesse des choix comtaux.

Adossé à un mur, long mantel descendant jusqu'en dessous des genoux, il attendait. Son tour viendrait ...

Et pour une fois ... Oui, pour une fois, Varden serait là.

Lucasd a écrit:: S’étant relevé, aidé de la Comtesse, il l’écoutant prononcer les paroles d’anoblissement…, leur anoblissement à son épouse et à lui.

Il prenait doucement conscience de la réalité de cette reconnaissance concrétisée par l’octroi de cette terre. Une terre qu’il avait défendu avec tant d’autres valeureux compagnons.

Il accepta ensuite l’écu portant son nouveau blason, puis l’aumônière qu’il ouvrit et y pris de la terre pour la mettre dans la paume de sa main qu’il présenta à la Comtesse

Cette terre qui m’est offerte, je jure de la protéger et de la nourrir de ma sueur et de mon sang.

Refermant la main avec force pour appuyer ses paroles.

Lucasd hocha respectueusement la tête en direction de la Comtesse.

Que le Très-Haut vous ait en sa Sainte Garde et qu'Aristote guide vos pas.

Puis se mit légèrement en retrait afin de laisser son épouse s’exprimer à son tour.

Sujet: Re: Allégeances à Agnès de Saint Just, 21 Mars 1458