Demande d'un Gasconne

Cette dame Ysengrine a fait passer une missive à Dancetaria, notre ambassadrice en gascogne.
Je vous demande vos avis...

Citation :

Noble dame ambassadrice, je vous salue, espérant que vous vous souviendrez d'Ysengrine.
Je viens vers vous bien gênée, vous aurez pu voir le déchaînement de calomnies dont je fait l'objet en Gascogne, de la part des membres du Conseil Ducal.

Je crains fort pour ma vie, sachant que si je ne suis jugée à être pendue on m'a laissé entendre qu'on trouverait un autre moyen de me faire taire.

Je cherche un moyen d'échapper à cette barbarie despotique, aussi je me tourne vers le peu de connaissances que j'ai en dehors de mon pays pour savoir si je pourrais être accueillie ailleurs.

Croyez vous que le Béarn accepterait d'accueillir en son sein une fugitive, gasconne, parjure, et tête de cochon par dessus le marché ?
Je vous implore de m'aider, Dame, dans la grande peur et le grand danger où me voilà placée.


Dans l'attente angoissée de votre réponse, je reste,
Votre très dévouée,

Ysengrine

Aucune objection à ce qu'elle vienne chez nous

Voilà le soucis est là, le traité de coop judiciare...
Si ils nous la " demandent " on devra la vendre. Au pire, le temps qu'une cérémonie de signature officielle se fasse ( a Paris ) et donc que le traité soit effectif de chez effectif, on lui dit de venir, mais juste passer pour aller ailleurs. Car dans tous les cas, avec le traité, on devra la vendre la dadame...

Hem, elle sera chez nous avant la signature du traité de paix... Donc, le traité de coopération commencera seulement a nouveau. Y'aura donc pas de rétroactivité

Je suis pour ça nous fera un tour de cochon a leur après tous ceux qu'ils nous ont faits

Parfait, je dis que c'est bon a dance, et elle lui ferra passer

Vérifiez quand même que ce soit pas un leurre pour avoir des infos ou un truc a nous reprocher de la part des gascons Je suis peut être parano mais mieux vaut être trop prudent que pas assez

A ce que nous a dit Morphée, ça ne doit pas être un leurre...
Un procès pour Trahison tout ça pour avoir des infos, faut qu'elle soit sacrèment dévouée ... Même moi je ne le ferrais pas

procès opposant 2008-08-28, Ysengrine au Duché de Gascogne

Ysengrine est accusé de trahison.

Le juge attend le réquisitoire l'accusation
(à déposer sous deux jours ouvrables après la plaidoirie de la défense)

Citation :

Acte d'accusation

*Lymbis arriva tôt au palais de justice pour lancer son premier procès, il salua le juge, ainsi que l'assemblée*

Bonjour votre honneur,
Je souhaite, au nom du duché, ouvrir ce jour, le 28 Aout 1456, un procès à l'encontre de Dame Ysengrine, ancien maire de Dax, tisserande, pour Trahison.

*Lymbis se tourne vers l'accusée*

Dame Ysengrine, vous avez délibérément mentie au duc et au conseil lors de votre mandat de maire. Vous avez été démise de vos fonctions sur ordre du duc et du conseil pour cela. Vous êtes donc accusée ici même de trahison, mais je souhaite rappeler à la cour et aux personnes ici présentes les faits.

*Lymbis se tourne vers l'assemblée*

Le 7 Aout 1456, le duc et le conseil de Gascogne ont décidé la levée d'impôts ducaux. Ces impôts obligatoires et fixés sont prélevés par les maires de chaque ville du duché. Le 10 Aout, Dame Ysengrine affirme à notre bailli, messire Deubs ainsi qu'à notre CaC, dame Herra qu'elle activera cet impôt, et annonce que même si elle trouve cet impôt trop abrupt, elle défendra la position du duché.

Le lendemain, à la grande surprise des habitants de Dax, leur taux d'imposition fut cent fois inférieur au taux prévu. Elle est allée au conseil des maires pour annoncer je cite : "sa regrettable erreur", elle annonce qu'elle corrigera cela pour la levée suivante, qu'elle espère que cela ne portera pas préjudice à la ville de Dax.

Le conseil a cherché à aider la ville de Dax, en réduisant la somme et en l'échelonnant afin de ne pas léser les Dacquois. Cela tombait mal, le duché avait cruellement besoin de cet argent. Mais le conseil a fait confiance à l'accusée ici présente et l'a aidé.

Cependant, le 24 Aout 1456, nous apprenons par un courrier du maire, envoyé à tous les dacquois, que celle-ci avait délibérément commis une erreur dans le prélèvement des impôts. Voici un extrait de ce courrier
*lymbis tendit le courrier au juge comme preuve*,
"Il y a 15 jours, celles et ceux d'entre vous qui ont la joie de posséder un ou plusieurs champs, voire une échoppe, ont reçu un avis d'imposition.
Cet avis était en deniers.
Il aurait dû être en écus.
Certains m'ont accusée d'avoir fait n'importe quoi, aussi je vous dois l'entière vérité.
J'ai appris que je devais lever cet impôt juste après mon élection. C'est un impôt Ducal, et je n'ai pas pu prendre part aux débats qui ont conduit à le décider.
En plein mois d'Août, du Samedi pour le Lundi suivant... J'ai eu peur de mettre certains villageois (en retraite ou dans le besoin) en difficulté financière.
J'ai donc décidé qu'il y aurait une erreur dans les impôts : levés en deniers, ceux ci ne pénaliseraient personne ; et cette "erreur" nous laisserait le temps de discuter la question."

*Lymbis se tourne vers l'accusée*

Vous avez menti au duc et à son conseil, cela peut être considéré comme un manque d'honnêteté, de probité et vous avez mis en danger les comptes de la ville et du duché, ce qui est contraire à l'article 7 du livre V intitulé "des Maires et Mairies de Gascogne", je cite : "Les maires ont devoir de probité et de bonne gestion des deniers publics et des villes qui leur sont confiées par le suffrage du peuple Gascon.
Ils ne peuvent profiter des outils municipaux a des fins personnels ou politiques (lettre du maire, affichage mairie...)" et selon l'article 9 de ce même livre, "Les maires contrevenants à la présente Loi seront poursuivis par la Justice de Gascogne au motif de trahison ou de trouble à l'ordre public selon le cas."
Vous avez menti à votre duc, c'est aussi un manque évident de respect et de fidélité ce qui est en contradiction avec l'article 2 de l'opus II du Livre IV intitulé "L’Etiquette du duché de Gascogne" : "Les Maires de Gascogne devront prester serment de travail, de fidélité et de respect au régnant de Gascogne"

*lymbis s'approcha du juge*

Votre honneur, je souhaite faire intervenir deux témoins, et non des moindres, Notre duc régnant, sa Grâce Gabriel Von Wittelsbach dit GodGaby, ainsi que sa seigneurie Louis Philippe Von Wittelsbach dit Deubs0, actuel bailli de notre duché.

*avant d'aller se rassoir, le procureur donna au juge l'ensemble des preuves*
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Première plaidoirie de la défense

Citation :

*Ysengrine écoute le Procureur, debout, encadrée par deux soldats. Elle observe avec un détachement certain l'assistance, derrière elle. Beaucoup de gens sont là pour le plaisir de voir les autres s'étriper, ça leur fait oublier leur misère.
Elle salue d'un petit sourire ceux qu'elle connaît.

A l'annonce des personnes appelées comme témoins, Ysengrine se tourne vers le juge et son accusateur.
Le Duc, lui même ? Sourire : enfin, on va pouvoir s'expliquer.
Deubso ? moue dédaigneuse : encore un sbire qu'il faudra écouter maugréer en mauvais français. Si encore il paraît gascon...

Oh, ça y est, le procureur a fini son laïus. Murmures dans l'assistance, approbation ? réprobation ? Trop difficile de faire la part des choses.

C'est à elle, il faut répondre. Ysengrine avance d'un pas, met ses mains dans son dos, et commence.*

Je vous salue, messire Procureur, et vous mes juges. Je salue ceux qui sont ici, et ceux qui n'y sont pas.
Je tiens tout d'abord à vous dire que je me passerai d'un avocat : vu la faiblesse de l'attaque je crois bien que je me défendrai toute seule.

Je suis donc accusée, si j'ai bien compris, d'avoir menti au Dirigeant de Gascogne, et vous vous appuyez pour me mener ici sur l'article 2 de l'opus II du Livre IV et sur l'article 7 du livre V de Notre Coutumier.

Je vais d'abord vous montrer que votre procès est entaché de vice de forme, et je m'en excuse par avance messire Procureur.

Il se trouve en effet que l'article 7 du Livre IV ne concerne pas le respect de la parole, mais la bonne utilisation des deniers publics. La probité est la qualité de celle qui, en l'occurence, n'utilise pas l'argent public à des fins de prises d'intérêts personnels.
Pour commencer, donc, vous voudrez bien retirer cette partie de votre accusation, qui est complètement hors de propos.

Vous cherchez par ailleurs à démontrer par Notre Coutumier un manquement à mon serment de loyauté. Vous vous appuyez en cela sur l'article 2 de l'opus 2 de Nos Lois de Gascogne, en sa partie qui concerne les Maires.
Or, vous commettez une erreur manifeste d'appréciation. Les faits que vous évoquez, à savoir le déclenchement de l'impôt en deniers, se sont déroulés le Dimanche 11 Août 1456.
En effet, et sa Grâce pourra en témoigner, je n'ai prêté serment qu'au terme du délai de 7 jours accordé par Notre Coutumier en son fameux article 1, quatrième alinéa. J'ai d'ailleurs envoyé un bouffon pour transmettre ce serment, on y reviendra.
Alors, je vous accorde que cet alinéa est étrange, qui laisse une période de flou assez longue - un quart du mandat - dans les rapports entre le Maire et le Duché.
Mais, que voulez-vous, c'est la Loi, il ne m'appartient pas d'en juger l'opportunité. Par contre, il m'appartient de vous la rappeler, en soulignant qu'il est curieux que vous n'ayez pas vu ce point.
J'affirme donc que ce deuxième point de votre accusation, à savoir le manquement à mon serment de loyauté, est sans fondement puisque je n'étais pas sous serment à l'époque des faits.

Voilà pour la forme, messire Procureur. Mais, ces discussions, pinailleries de juriste, sont d'un grand ennui pour notre auditoire vous en conviendrez.
Je vais donc, sans requérir votre permission, plutôt m'attacher à discuter du fond de cette sinistre affaire.

Pour ménager un petit intermédiaire amusant entre la forme et le fond, permettez moi de souligner une grossière incohérence entre vos propos et ceux de votre employeur, Sa Grâce Godgaby.
Vous me dites que je suis démise de mes fonctions pour avoir menti au Duc. Je vous cite : "Vous avez été démise de vos fonctions sur ordre du duc et du conseil pour cela"

Or, accordez vos mandolines avec votre Chef avant de pérorer devant moi. Celui-ci nous disait, il n'y a pas longtemps, qu'il faisait intervenir sa magnifique armée pour me destituer au motif de Mise en Péril de la stabilité économique du Duché. Je cite, de mémoire, la gribouille qui fut affichée en Mairie le jour de ce coup de force : "En effet, de part son manque de collaboration avec les institutions ducales ainsi que son "erreur volontaire" effectuée lors du prélèvement de l'impôt Ducal, la bourgmestre Dame Ysengrine a mit la stabilité économique du Duché en péril"

... Passons là encore sur l'imprécision syntaxique : on n'écrit pas "de part" avec un T qui plus est, mais on écrit "par son manque de collaboration et caetera". Le "de" est redondant, disgracieux et inutile... D'ailleurs il me fait penser à quelqu'un.. Bref...
Comme dira le poète, dans quelques années, "Ce qui se conçoit bien s'énonce clairement, Et les mots pour le dire viennent aisément". Enfin quelque chose comme ça.
On notera essentiellement qu'il y a un écart immense entre les motifs avancés par le Duc, d'ailleurs totalement fantasmagoriques, on y reviendra aussi, et ceux que vous avancez pour avoir la prétention de me juger.
Cet écart, à mon avis, à une signification précise : vous, le Conseil...

*Ysengrine se tourne vers les membres du Conseil Ducal présents et s'adresse à eux*

... ne saviez pas trop quoi me mettre sur le dos... Mise en péril de la sécurité économique, rupture de serment, on ne savait pas trop. Trop grande goule surtout la Ysengrine, qui ne sort pas de notre monde qu'est ce qu'elle vient nous embêter celle là...

*Ysengrine en parlant fait une imitation de Conseiller, petit et bossu, l'oeil torve et la bouche déformée, les mains tordues*

Alors, comme vous êtes des amateurs, vous n'avez pas su vous accorder et vous avez commis une mascarade.
Mais je vous pardonne, dans ma grande mansuétude, car vous n'êtes que des pions à la botte d'un seul homme et lui seul m'intéresse.

C'est là qu'on en arrive au fond de l'affaire.

J'ai rappelé, dans une précédente lettre ouverte, les étapes qui ont conduit à ces événements.
J'y rappelais notamment un fait, qui doit attirer l'attention de tous, y compris de Monsieur le Juge, qui juge avant d'avoir à juger.
Ce fait est le suivant :
L'imposition en deniers des habitants de Dax constitue certes une erreur : une erreur qui bénéficie aux habitants de Dax dans un premier temps puisque du 10 au 24 Août ils ne doivent verser que quelques deniers. Ceux qui sont en retraite ou dans le besoin disposent d'un délai supplémentaire, les pénalités de retard étant évidemment amoindries.
Cette imposition en deniers empêche-t-elle le versement de l'impôt au Duché ? Non.
Je m'explique. Dax, comme toutes les autres villes Gasconnes, publie à la fin de la première semaine les chiffres de la rentrée d'impôts. De mémoire, cela faisait 27,73 écus. Plus 1,59 la deuxième semaine je crois bien, soit au total 29,32 écus, à quelques choses près.
En multipliant cette somme par 100, on trouvait l'impôt à devoir réellement : 2.932 écus.

Je répète : 2.932 écus. Que Dax aurait dû verser au Duché entre le 18 et le 24 Août en rachetant une stère de bois au Marché.
Or.
Ai-je refusé de m'acquitter de cette somme ?
Ai-je refusé ?
Jamais !
C'est le duché, par l'intermédiaire du sb... Conseiller pardon Deubso, qui m'a proposé de revoir ce montant à la baisse et d'étaler le paiement sur 4 semaines. Je n'ai même pas demandé cette mesure !
Revenons en arrière, entre le 11 et le 15 Août. A ce moment, la trésorerie de la Ville avoisinait les 1.000 écus : impossible de payer avec la trésorerie bien sûr. Alors que ce serait-il passé ? Je vais vous le dire, messieurs les Conseillers : je vous l'aurais payé sur mes économies moi, votre impôt ! Peut être que quelques amis m'auraient aidée, mais je n'aurais pas eu besoin d'eux : je dispose largement de cette somme. D'ailleurs j'ai payé moi même la première tranche de 500 écus.

Alors, vous m'accusez d'avoir déclenché l'impôt en deniers ? je le reconnais . Et alors ? Cela n'empêchait EN RIEN le versement de l'impôt.

La seule chose qui a empêché le versement de ces 3.000 écus, j'arrondis pour faire simple, dans les caisses du Duché entre le 15 et le 18 Août, c'est votre propre médiocrité ! Votre incapacité à me dire : "vous vous êtes trompée ? dommage. Maintenant assumez et envoyez nous nos écus, le reste on s'en moque".
Alors j'ai grande pitié de vous en vous voyant ensuite venir jouer les gros bras, les droits dans vos bottes. Ce ne sont pas des bottes que vous portez, ce sont des chaussons !

*Ysengrine finit son envolée lyrique. Fière d'avoir déballé son affaire : sa voix n'a pas tremblé. Elle n'est pas en colère, elle n'est pa essouflée. Elle est heureuse, elle touche au but.
Elle demande un peu d'eau, se rafraîchit le gosier.
Elle prend le temps de scruter les visages. Le Duc surtout, qu'elle regarde bien droit dans les yeux.
Ysengrine repose son verre, et avance de nouveau d'un pas.*

A nous deux maintenant Messire Duc. Déliée de tout serment de loyauté à votre égard, je puis tout dire désormais, comment vous avez répondu à mes demandes d'éclaircissements sur les impôts, sur l'état des mines, comment vous balayez les propositions alternatives.

Pour ma part je n'ai jamais eu le commencement d'une réponse précise consistant en un tableau chiffré.

Je puis aussi vous demander de jurer devant les gascons ici présents et devant le tribunal, que je ne vous ai pas proposé de me demander de démissionner au lieu de me démettre par force, et de publier l'original de mon courrier devant cette court.
Je puis vous demander de m'autoriser à publier votre lettre du 16 Août intitulée "armée", et celles de votre capitaine qui ont précédé.

Mais nous verrons cela plus tard, je vous laisse réfléchir à vos réponses.

Je veux pour le moment attirer l'attention de l'auditoire sur quelques faits notables. En effet je ne me fait guère d'illusions : je sais bien que vous n'avez pas envie d'affronter un juré gascon pour répondre de vos actes et que vous allez vous réfugier derrière votre statut de Duc.
Je sais aussi que je serai jugée coupable : il ne peut en être autrement ! Sinon quel camouflet pour le pouvoir gascon ! la sentence est écrite, pour preuve l'intervention publique de votre Juge, assis là à nous regarder, en place publique pour tenir des propos sans suite.

Alors, en attendant la corde, rions un peu !

Votre Grâce, où que vous soyez assis, quel que soit le trône, vous ne serez jamais assis que sur votre postérieur.
Vous n'êtes qu'un grain, comme moi, dans l'histoire de la Gascogne. Pour qui vous êtes vous pris, d'un seul coup, petit homme sans légitimité ? Que s'est-il passé pour que vous croyiez pouvoir affronter ainsi le peuple et la liberté des Communes ?
L'un de vos sbires, je ne sais plus lequel...

*Ysengrine désigne de façon tout à fait négligeante les membres du conseil*

... a commis en place publique que les Communes tenaient du Duché leur moyen d'exister.

*Elle se tape le front : éclair de lucidité !*

Oh j'y suis, c'est votre Juge, celui là là haut, répondant à mon ami Koreldy. Il croyait que personne n'écoutait, enfin peu importe.
Les Communes tiendraient du Duché leurs moyens d'exister donc. C'est un débat stérile évidemment, les unes ont besoin de l'autre et vice versa... mais si l'un n'a AUCUNE ressource propre, c'est bien le duché.
Pour ainsi dire, vous n'existez que grâce aux communes.
Ne me parlez pas de votre splendide armée : n'importe quel ahuri est capable d'en monter une et de lui faire prendre une ville. Contrôler intelligemment un territoire sans fracasser tout ce qui bouge, c'est une autre affaire.

Ainsi, c'est aux Communes de vous dire quand vous avez le droit de parler, et quand vous devez vous taire, pas l'inverse.
Et ça, vous l'avez gravement oublié. Vous vous êtes cru investi d'une mission supérieure ?

Expliquez au Tribunal pourquoi vous ne m'avez jamais demandé ce qui se passait, en tête à tête ? Nous vivions dans la même ville pourtant. Pourquoi n'avez vous pas demandé une réunion avec les membres du conseil municipal et moi même, pour savoir où nous allions ?
Expliquez ça !
Expliquez pourquoi vous recourrez à la force alors qu'il n'y avait qu'à me demander de partir !
Expliquez pourquoi vous avez validé le principe de baisser l'impôt de Dax de 3.000 à 2.000 écus, pourquoi vous avez accepté ce paiement en quatre fois ?
Expliquez DE QUEL DROIT vous vous êtes permis de reculer les rentrées d'argent du Duché ? Vous vous croyez Duc à vie ?
Expliquez enfin pourquoi vous ne voulez pas être jugé en Gascogne, par des gascons, par ce peuple que vous dites aimer et duquel vous tenez vos pouvoirs !

*Ysengrine reboit tranquillement son verre d'eau, puis reprend*

Votre Grâce, Duc de Gascogne. J'ai envoyé un bouffon vous servir mon serment, et vous n'avez rien dit. Et aujourd'hui, vous venez me parler de garantir des valeurs, vous voulez vous poser en gardien des principes féodaux ?
Très drôle, ma pauvre Grâce, très drôle.
N'importe lequel des grands personnages, édicteurs des grands principes dont vous voulez faire croire que vous êtes le garant, m'aurait décapitée sur place après un tel affront.
Quelle valeur peut avoir un serment délivré par un bouffon ? Pourtant vous l'avez accepté, sereinement. Et aujourd'hui, vous venez pavaner au nom des Pères Fondateurs ? Vous venez m'accuser en prenant appui sur ce serment ?
Arrêtez, vous n'êtes pas de taille.
Restez dans votre caserne, cousez vos décorations sur vos manches, écoutez vos courtisans vous cirer les pompes en vous disant que qu'est ce qu'elle est grosse votre médaille ceci et qu'est ce qu'elle est belle votre médaille cela. Gnagnagna votre Grâââââââce.

Citation :

*Ysengrine refait son imitation de courtisan bossu, puis se reprend*

Rien qu'à voir vos décisions brutales, rien qu'à entendre les conseillers dont vous vous êtes entouré, on sait que vous n'êtes pas de ce bois dont on fait les ducs.
Vous souvenez vous votre réponse à ce Drôle, de passage à Dax, GRMY... Demandant des comptes au Béarn, laissant planer l'ombre d'une menace ?

C'était désopilant, avec les 18 soldats que nous avions à l'époque... Et puis, sur ce point...
Qui veut la guerre, prépare la paix.
C'est la base de votre métier tout de même... Incapable de cette subtilité fondamentale, je suis gênée que vous veniez me donner des leçons sur la manière dont on conduit une ville.

Parce que quand même, et je vous laisserai aller vous décorer ensuite, j'en aurai fini avec vous... qui a décidé ces impôts ? Vous ou moi ? Qui a décidé sans sourciller et sans croire devoir se justifier, de taxer un propriétaire moyen à 25 à 30 écus par mois, un Artisan à 35 à 40 écus ?

C'est moi, ou c'est vous ?

Maintenant, je vais un peu récapituler si vous voulez bien.

*Ysengrine revient à sa table, fouille dans ses notes, écrit deux ou trois choses, puis revient, et lit un parchemin :*

A l'acte d'accusation déposé le 28 Août 1456 par le Procureur de Gascogne, Moi Ysengrine, résidant à Dax, majeure le 26 Janvier 1456 en Mortagne, Alençonnais, déclare à titre de défense que :

- l'argument sur la base de l'article 7 du Livre V du Coutumier est irrecevable puisqu'il concerne la gestion des deniers publics et on m'accuse d'avoir violé un serment

- l'argument sur la base de l'article 2 de l'opus II du Livre IV du Coutumier est irrecevable puisque d'une part je n'ai prêté serment que le 14 Août 1456 et les faits ont été commis le 11 Août ; d'autre part la levée de l'impôt sur les habitants en deniers n'empêchait en rien le duché de réclamer la somme en écus, et rien ne s'opposait à ce que le Duché reçoive juste compensation, ce sont les décisions des membres du conseil qui ont conduit à ces retards de paiement.

*Ayant fini sa lecture, Ysengrine enroule son parchemin. Elle n'a aucun doute sur le sort qui lui est réservé, mais reste sereine. Se tournant vers l'assemblée, elle salue d'une révérence, comme le conteur qui achève une histoire, puis d'un pas assuré retourne s'assoir. Elle attendra les interventions suivantes.

Un peu plus tard, encadrée de ses deux gardes, voilà Ysengrine sur le perron du Tribunal de Dax. N'étant pas incarcérée, mais étroitement surveillée, son régime de semi liberté lui permet tout de même de prendre l'air et de s'entretenir avec les passants... enfin ceux qui viendraient à passer*

L'accusation a appelé Godgaby à la barre

Citation :

Voici son témoignage :
*Gabriel arriva à la barre des témoins, après avoir écouté la plaidoirie de dame Ysengrine, sachant que son témoignage n’en serait pas formellement un puisque celle ci le questionnant. Ainsi, outre témoigner, il tenait à répondre à l’ancienne bourgmestre.*

Je tiens tous d’abord à féliciter l’accusé pour se performance théâtrales, bien qu’elles ne soient adaptés au lieu et à la situation, il est plaisant de voir que Dame Ysengrine reste digne et fasse preuve d’autant de retenue.

*Tousse*

Il me semble que nous avons ici quelque difficulté à nous accorder sur le sens des mots, ainsi qu’est ce que la probité ? Pour avoir consulté plusieurs spécialistes de notre belle langue, que je manie si mal je l’admet, la probité est le respect du droit et des règles morales, cela couvre l’intégrité, l’honnêteté et la droiture.

Nous en passons donc au serment que vous m’avez prêté. Selon vos dires, entre le moment où le maire prête serment et celui ou il est élu, il serait libre de tous devoir entre le duché, c’est finalement la conséquence de tous cela. Je dirais qu’il s’agit là d’une interprétation sur laquelle nous différons encore et je dois reconnaître que si vous obteniez gain de cause sur ce point cela sera bien ennuyeux pour l’avenir de la Gascogne. En effet cet article se verrait plutôt comme une facilité faites aux maires nouvellement élus pour prêter serment. En d’autre terme, une faveur du duché, laissant un délai au maire pour accomplir son devoir. Si cette faveur devait se retourner contre le duché, cela voudrait donc dire qu’elle doit être supprimée et que vous seriez partisane d’une autorité moins conciliante, basé dès le premier jours sur des rapports de force ?

Mais tous ceci ne sont que des interprétations que nous faisons et nous ne pouvons avoir raison tous deux. Laissons cela de coté, vous affirmez certaines choses qu’il est bon de modérer quelque peu.

Ainsi le prélèvement en deniers fut fait dans l’intérêt des habitants, les personnes en retraite n’ayant que peu d’intérêt à payer à leur retour. J’aimerais savoir ce que vous faites de l’intérêt de la centaine de dacquois actuellement en retraite et qui retrouveront une taxe entre 20 et 40 écus avec des intérêts faramineux à leur retour ? Dacquois qui pouvaient payer le premier impôt normal mais qui s’étant retirer à dieu avant la seconde levée ne pourront pas s’en acquitter dans les temps. Direz-vous à ces personnes que vous avez agit dans leur intérêt ?

Mais passons, la somme en denier était payable, 2900 écus environ je vous fais confiance. Avez vous refusé de les payer ? Non, jusqu’à ce que vous vous rendiez compte de l’énormité de la somme, à la suite de quoi vous nous avez déclaré que vous ne vous acquitteriez pas d’une telle somme et que vous souhaitiez des informations sur les finances du duché, et attendre de voir l’imposition de Bayonne pour servir de référence afin de fixer la somme du par Dax.

Suite à cette demande, messire Deubs vous a effectivement proposé de ramener la somme dut par Dax à 1957 écus, chiffre fait selon les statistiques du village de Dax afin de s’approcher au plus près de la réalité. De ce fait le duché s’est là encore montré conciliant envers vous. Plutôt que de vous répondre que vous aviez commis une erreur et qu’il fallait payer selon les chiffres que vous aviez, nous avons accepté de prendre en compte une marge d’erreur. Je suis par contre navré de voir que vous nous reproché aujourd’hui de ne pas vous avoir mis au pied du mur en vous faisant payer ce que vous aviez déclaré. Mais je ne peux m’empêcher de réfléchir à ce que cela sous entend. Vous reprochez au duché de ne pas avoir été ferme et autoritaire envers ou à ce moment là, et vous reprocher au duché son autoritarisme quand il vous a démis de vos fonctions ? Mais encore, qu’auriez vous fait si nous vous avions simplement obligé à payé votre du ? L’auriez-vous seulement accepter ? J’ai du mal à le croire quand je vois ce qui se passe ici.

*Hochant doucement la tête, Gabriel ne pouvait y croire.*

Enfin nous ne saurons jamais tout cela, nous ne pouvons que faire des suppositions. Mais vous m’avez interpellez et il est temps que je vous réponde je crois.

Concernant vos demandes suite à l’impôt, nous n’avons put vous donner que ce que nous avions, à savoir le montant du déficit, la valeur des marchandises en stocks, la finalité des dépenses engagés. Toutefois sur ces derniers, il est vrai que nous n’avons pas fourni de chiffre, pour une raison simple, un tableau récapitulatif de toutes les dépenses engagés n’existe pas. D’une part parce que des dépenses ont dut être faites dans l’intérêt général comme les mines, et qu’au lieu de tenir des comptes d’apothicaire, le Conseil s’est acharné à les rouvrir au plus vite, d’autre part car les pole de dépenses sont dispersé entre plusieurs secteur et qu’il faudrait énormément de temps pour les synthétiser, chose qui, au vue de l’état de délabrement du duché à l’arrivé du Conseil, n’était pas une priorité. Nous avons en effet favorisé l’action à la paperasse.

Concernant votre proposition de démission, je jure en effet ne jamais avoir reçu une telle offre. J’ai beau lire et relire le courrier que vous m’avez envoyez et dans lequel vous me dite m’avoir fait par de ce fait, ainsi que de m’avoir mis en garde contre toute action fumeuse, je cherche également ce passage là depuis sans en trouver trace, rien n’y fait. Je veux bien croire que vous ayez put faire une telle offre, mais je ne sais pas dans ce cas, à qui vous l’avez envoyé. Mais cherchez vous même et aidez moi à résoudre ce mystère.

*Gabriel sort alors le bout de parchemin que lui avait envoyé dame Ysengrine*

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Je vais maintenant passé sur le déchaînement de haine que vous avez à mon encontre, le respect est une chose qui se perd, et vais répondre à toute une série de question que vous avez posé.

Pourquoi n’avoir jamais demandé de tête à tête ? Et bien j’attend toujours encore celui que nous devions avoir au début de votre mandat et n’ai appris que récemment que vous étiez réfractaire aux mésanges. D’où maintenant ma question : Pourquoi ne pas me l’avoir fait savoir lorsque je vous ai envoyé et renvoyé celle ci ?
Pourquoi recourir à la force alors qu’il suffisait de vous demander de partir ? La encore comment aurais je put le savoir ? En effet j’aurais grandement préféré que vous posiez votre démission plutôt que d’avoir à en arriver là mais je ne suis pas censé savoir que vous étiez disposé à le faire.
Pourquoi avoir descendu l’impôt de 3 000 à 2000 écus pour Dax ? Pour ne pas ruiner Dax, parce qu’en toute objectivité, 3 000 écus était une somme trop élevés pour paraître véritable et qu’il semblait plus juste de l’abaisser à un montant raisonnable et basé sur des donnés vérifiés. Mais cela vous peine t’il ? Vous sembliez moins choqué quand cela vous profitez.
Pourquoi avoir accepté le paiement en quatre fois ? Parce que j’ai voulu croire que vous aviez fait une erreur, que cela peut arriver à tout le monde, il aurait été malvenu de vous laisser dans une telle situation. Parce que Dax ne pouvait pas payer une telle somme d’un coup sans mettre son économie en difficulté. Pour résumer, et pardonné moi mais référence ne sont pas de la plus haute société : trop bon, trop… Je vous laisse trouver la fin.
De quel droit ai-je reculé le recouvrement de l’impôt pour Dax ? De ce droit qui m’a été confié, non à vie mais pour deux mois et qui consiste à conduire la Gascogne au mieux. De ce droit qui fait que ne pas reculer le recouvrement aurait été un crime contre la Gascogne, ruinant une ville.
En ce qui concerne mon jugement, apprenez que le Duc, comme toute personne est soumise à certaines lois édicté par la couronne. Qu’ainsi les Comtes et Ducs régnant sont jugés au terme d’une procédure spécifique, que ne pas la respecter serait donc contraire à la loi. Si vous ne faites pas grand cas des lois ducales, j’aurais espérer que vous tiendriez compte de celle du Royaume. Je vous le redis pour la seconde fois, si vous voulez me faire juger ce n’est pas le procureur de Gascogne qu’il faut aller voir. Demandez moi je vous dirais vers qui vous tourner.

Maintenant je vais vous laissez continuer votre spectacle puisqu’il s’agit de cela, vu le peu d’importance que vous semblait accorder à ce procès. J’espère que vous reviendrez à de meilleurs disposition, et que, faute de nous comprendre, nous pourrons au moins converser plus calmement.

*Sur ce, le Duc se leva et se retira, allant rejoindre le Conseil Ducal, ne sachant trop que penser de ce qui pouvait bien advenir. Attendant notamment les témoins de la défense, espérant que la prose de ceux ci se révélerai être plus digne d’un tribunal.*

L'accusation a appelé Deubs0 à la barre

Citation :

Voici son témoignage :
*Deubs entra dans la salle et alla se placer a l’auditoire…. il y avait longtemps que l’ancien avocat n’avait point plaidé, et la situation présente ne lui plaisais guère….Néanmoins il vint faire son témoignage….*

Monsieur le Juge, Procureur, je vous salue….
Je viens en ce jour plaider dans l’affaire opposant le duché à la déchue mairesse Ysengrine.
A la vue des minutes de ce procès, je n’aurai que peu de chose à rajouter…

Oui les impôts ont été levés au début du mandat de la mairesse déchue,

Oui celle-ci est venue nous annoncer le lendemain de la levée, son « erreur » qui s’est avéré ne point en être une…

Oui, devant le fait accompli, j’ai propose une conciliation avec un payement en différé sur 4 semaines. Etant conscient suite aux événements récents passés, que la trésorerie de la mairie de Dax ne devait point être au beau fixe, et ne voulant point empêcher toute inactivité à la mairie, j’ai appuyé que l’on ménage l’erreur de la mairesse…

Oui, j’ai diminué la somme des impôts demandés, les chiffres donnés par la mairesse étaient trop éloignés de la réalité possible, une donnée externe avait du interféré les chiffres de la mairie et j’ai préféré me baser sur les statistiques des champs et échoppe pour évaluer la somme due,

Oui j’ai cherché la conciliation tout le long de la mandature de la mairesse, estimant que tous les acteurs de la Gascogne se devant de travailler dans l’intérêt commun de tous, mais force est de constater que la dona Ysengrine n’était point de cet avis et qu’elle a toujours agit a sa guis, son aveu dans sa dernière lettre en témoignant, n’hésitant point a mettre a mal les Dacquois, ceux qui l’ont élu et accorder leur confiance, elle leur a rendu cette confiance et leur obligeant a payer des sommes faramineuses tandis qu’elle aurait pu leur étaler dans le temps,

*Il s’arrêta quelques instants, bu une gorgée d’eau et continua…*

Néanmoins, en tant qu’homme de loy, et a la vue de la pièce de théâtre que nous joue la dona Ysengrine, celle-ci cherchant à se faire passer pour une martyre, je sais d’avance que ce procès ne s’arrêtera point la et que la haute cour d’appel sera saisie.
Juge ne voyez point la une opinion quant a votre impartialité, juste une vielle expérience d’avocat sur ce genre d’affaire…..

*Sur ces dernières paroles il quitta sa place laissant leur tour aux témoins de la défense… En sortant de la salle pour se diriger vers ses occupations habituelles, il glissa une petite bourse au scribe pour qu’il lui rapporte la suite de ce procès…..*

si le procès est déjà en route ça ne change rien, le verdict sera prononcé peu importe ou elle se trouve.

Pour le truc de la non-rétroactivité du traité, il faut voir... Ça serait bien de leur remettre dans les dents, mais attention à ce qu'on ne se tire pas dans le pied pour autant.

Et puis, j'ai déjà vu des persos se faire mettre en prison et même être éradiqués alors qu'ils se trouvaient à l'extérieur du duché où ils avaient été jugés, et sans même qu'un traité de coopération judiciaire n'existe entre ce duché et celui où ils se trouvaient au moment du verdict.

Alors précision : quelque soit le verdict au procès d'Ysengrine, celui s'appliquera où qu'elle soit.
Que ce soit une amende, de la prison ou la mort. Si c'est la prison, elle sera dans la prison du comté/duché où elle se trouve.
Les traités de coopération judiciaire n'entrent en jeu que lorsque le comté/duché n'a pas réussi à mette en procès la personne avant qu'elle quitte ce comté/duché, comme Kylle par exemple qui s'est enfui avant qu'on lance le procès, et qui est à Muret aujourd'hui.

Et pour info : Ysengrine vient d'arriver à Orthez ce matin.

Hop, aux archives?

vous faites une croisade des archivages ?

ça doit être ça Feignant lol.

Oui aux archives.