Klementein
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| Sujet: Le_rouge – TOP – Coupable – 20 Août 1457 Sam 22 Aoû 2009 - 1:56 | |
| Le_rouge – 20 Août 1457 – Coupable – TOP
Juge : Telya d’Harlegnan Procureur de l’Accusation : Samkookai Procureur du Réquisitoire : Samkookai
Témoins de l’accusation : … …
Témoins de la défense : ... ...
Coupable + Amende 5 écus + Travail à la Mine 5 Jours Verdict rendu le 20 Août 1457
Minutes du procès :
- Citation :
- Acte d’accusation :
* AnacrOn venait de recevoir une demande de mise en procès par coopération judiciaire ... Après vérification du traité, il ouvrit le procès en lisant l'acte d'accusation rédigé par son homologue du Languedoc *
Nous, Samkookai, Procureur du Languedoc, mettons en accusation en ce mercredi 22 juillet 1457, mestre Le_rouge pour trouble à l'ordre public, en vertu du traité judiciaire qui unit le comté du Béarn et celui du Languedoc.
dans la nuit du 5 au 6 juillet Mestre le_rouge , a brigandé Mestre Ialonanto sur les chemins entre Carcassonne et Narbonne.
Voici les preuves: https://2img.net/r/ihimizer/img23/3575/brigandageq.jpg
Il lui aurait dérobé au minimum 3 miches de pain d'une valeur de 18,30 écus et la laissé inanimé dans un champ.
Mestre le_rouge enfreint ici l'Article 4.6.11. : Brigandage - Toute personne ayant commis ou préparé un acte de brigandage, seul ou en groupe, sur les routes du Comté est passible de l'emprisonnement, et/ou de l�amende ou de la peine de mort.
Qu'en outre, toute personne ayant brigandé, ne faisant pas acte de repentis en présentant de plein gré et sans demande extérieure des excuses ainsi qu'en restituant ses larcins à ses victimes aura, en sus de sa peine la main droite tranchée à la première condamnation.
Si d'aventure,il se devait d'être jugé une fois récidiviste, main gauche serait tranchée à son tour.
Qu'à la troisième récidive, l'homme ne pouvant plus être réhabilité et ayant été informé de la loi et de ses sanctions par les précédentes condamnation, il sera considéré comme acceptant de fait afin que son âme soit confiée au jugement du Très Haut par exécution sur le bûcher.
Nous demandons à l'accusé de venir expliquer ces actes devant la cour. Nous rappelons également,que l'accusé peut se faire aider d'un avocat, reconnu par le barreau du Languedoc, pour sa défense. Voici l'adresse où vous pouvez en faire la demande :
http://chateau-montpellier.discutforum.com/salle-publique-f111/ - Citation :
- Première plaidoirie de la défense :
Passage dans une bodega tarbaise à d'mi digéré... mirettes ensuquées, bouche pâteuse et haleine chargée... il tend à s'bouger enfin d'la meule d'foin moelleuse dans laquelle il aime à s'vautrer l'temps d'un moment passé à flanocher en peinardise... tendre une esgourde distraite aux paroles d'un mioche lui balançant tranquill'ment qu'on l'attend au tribunal... dégager sa trogne d'la grange dans laquelle il a élu domicile et s'pointer dans la salle d'audience pour se r'trouver face au juge...
Claqu'ments d'bottes sur les lames du plancher couvrant la voix du proc', apparemment ça r'présente l'Comté du Languedoc et à défaut d'produire un réquisitoire identique à d'autres, ça perd pas d'temps pour envoyer d'l'acte d'accusation... l'rouge s'cale sur l'trône d'l'accusé, balance sourire et joue du bout des doigts avec sa moustache d'jais.
Le r'gard d'charbon s'pose enfin dans l'oeil du proc'... globules sombres et striés d'veinules en toile d'araignée qui n'faiblissent pas un instant, aucun batt'ment d'cils n'vient fragiliser une assurance affichée. Respiration qui s'prolonge, mirettes qui final'ment s'barrent dans l'vague, les cernes sont creusées à l'habitude... une lueur d'fatigue au fond d'une pupille et l'sourire impassible au coin des lèvres, Il le laisse terminé la lecture du parchemin qu'il tient entre les pognes, manquant d's'endormir bercé par la comptine des édits comtaux et autre Corpus Juris Civilis...
S'demande c'qu'il fout là... mate du coin d'l'oeil les tribunes, tout l'monde s'en cale visiblement... les gaziers qui occupent les places réservées au public jouent au cartes ou aux osselets et s'lancent dans des parties endiablées... les conversations semblent animées et ponctuées d'éclats d'rire... malgré l'brouhaha ambiant, il capte que l'proc' en a terminé et lui cède la parole.
La tête s'relève, la crinière s'gratte, le sourcil s'hausse et l'sourire s'pose en ouverture en matant l'juge ... il s'étire et final'ment s'décide... les pas foulent de nouveau l'plancher derrière la barre.
- Moué..., Si j'comprend bien j'suis sensé avoir dépouillé du pequ'not qui s'ballade avec que tchi dans fouilles en... Languedoc, z'avez dis j'crois... Le ? cinq ou six d'ce mois ? *s'gratte de nouveau la chev'lure* moué... j'voyage beaucoup... ça m'arrive d'faire quelques emplettes sur les étals... 'ttention M'sieur l'juge, toujours d'façon honnête ! j'vole rien, j'achète... mais j'pas souvenir d'avoir dépouillé qui qu'ce soit en ch'min... et pis, c'quoi c'te torchon qui t'sers d'preuve ? t'crois qu'si j'devenais en v'nir à la dépouille d'grand ch'min j's'rais assez con pour filer mon blase à la victime ? j'crois qu't'es fais berner par un cul terreux qu'a pas d'artiche et qui tente d'me faire porter l'chapeau pour récupérer quelques ecus ... *s'tourne vers l'proc'* c'tout... même pas un p'tit témoignage des douanes locales qui justifierait ma présence c'jour là en languedoc ? ou l'témoignage d'une nonne qu'j'aurais violée en ch'min ? nope ? z'avourez M'sieur l'juge qu'ça fait un brin léger pour accuser un homme plus d'trois s'maines après les supposés faits... m'enfin l'erreur est humaine c'pas ? - Citation :
- Réquisitoire de l’accusation :
* Le Procureur du Béarn venait de recevoir le réquisitoire de son homologue, il s'empressa d'en faire lecture devant le Tribunal *
Votre honneur,
la victime ne pouvant se déplacer icelieu, je me permets de vous lire son témoignage: --------------------- Monsieur le juge,
Je vous confirme sur mon honneur, quand date du 27 juin je me suis fait racketté par le nommé Le_rouge, qui après m'avoir laissé pour mort sur le chemin de Carcassonne à Narbonne, m'a détroussé et pris tout ce que je possédais. (soit 1 poisson de chaque race connu, 10 maïs, 5 pains et plus de 100 écus).
Ne pouvant me rendre en ce moment en Béarn pour me confronter à ce mal-fesant, j'espère que mon témoignage écrit vous satisfera pour rendre justice.
------------------------------ Votre Honneur,
Considérant le témoignage de l'accusé et celui de la victime, Considérant que la victime n'a aucun interet en soit de mentir a ce propos, Considérant les preuves fournies par la victime, Nous demandons une amende de 50 écus. - Citation :
- Dernière plaidoirie de la défense :
R'gard sombre accentué par les cernes qui s'dessinent plus nett'ment au fur et à mesure de l'avancé des débats, l'rouge écoute patiemment l'tissus d'mensonges que déblatère l'proc d'puis son fauteuil d'magistrat. Une fois la parodie d'réquisitoire d'l'accusation ach'vé, il s'lève de nouveau s'déplace, faisant claquer ses bottes sur l'plancher d'la salle d'audience, posant ses mirettes insolentes sur tout c'qui bougeait, un fin sourire aux lèvres. Il sait bien comment tout ça va s'terminer, c'est couru d'avance. Justice partisane pour un Régime qui finira par s'consumer lent'ment d'l'interieur. Ils s'valent bien tous... il s'est pointé ici juste pour faire l'spectacle, c'est c'qu'on attend d'lui après tout...
Hum... un jour y'a un type qu'a dit « la connerie c'est la décontraction de l'intelligence ». M'a l'air 'achement décontracté l'proc du langu'doc ... où alors il picole sévère...
Bref, z'aurez noté comme moi que lors de la lecture d'l'acte d'accusation, l'proc utilise ces termes... je cite...
" dans la nuit du 5 au 6 juillet Mestre le_rouge , a brigandé Mestre Ialonanto sur les chemins entre Carcassonne et Narbonne. Il lui aurait dérobé au minimum 3 miches de pain d'une valeur de 18,30 écus et la laissé inanimé dans un champ "
18,30 écus ! m'dame l'juge... C'fou comme ça change à l'écoute du requisitoire... Je cite de nouveau...
" je me suis fait racketté par le nommé Le_rouge, qui après m'avoir laissé pour mort sur le chemin de Carcassonne à Narbonne, m'a détroussé et pris tout ce que je possédais. (soit 1 poisson de chaque race connu, 10 maïs, 5 pains et plus de 100 écus). "
On joue plus dans la même catégorie là... par ailleurs, il m'semble qu'dans votre jargon on appelle ça un vice d'procédure nope ? ben dans l'mien on appelle ça du j'm'en foutisme caractérisé... la cour d'appel appréciera...
L'rouge marque une pause l'temps qu'les rires déclenchés dans l'assistance s'estompent et qu'il puisse reprendre. Il s'gratte la tignasse, pose une prunelle espiègle sur l'visage du juge, s'avançant jusque à l'estrade sur laquelle elle est juchée
Votre Honneur,
Considérant le travail mené par la justice languedocienne n'étant ni fait, ni à faire, Considérant que la victime cherche délibérément et avec la complicité du proc' à tirer avantage de s'tissus d'conn.. d'mensonges, Considérant les preuves fournies par l'accusation comme nulle et non av'nue,
J'demande la relaxe pure et simple. - Citation :
- La défense a appelé … à la barre :
- Citation :
- La défense a appelé … à la barre :
- Citation :
- L’accusation a appelé … à la barre :
- Citation :
- L’accusation a appelé … à la barre :
- Citation :
- Verdict de la cour :
*Elle poussa un profond soupir en voyant arriver ce dossier. En accord avec le traité de coopération judiciaire , elle devait condamner un homme qui n'avait commis aucun crime dans leur comté . Elle fit signe au greffier.*
Le greffier demanda le silence dans la salle.*
Accusé , levez vous !
L'honorable juge , Telya d'Harlegnan va rendre son verdict.
*Dieu qu'elle detestait cela . Etre juge n'etait pas simple tout les jours .*
Messire Le_rouge en vertu des divers documents en notre possession , des témoignages entendus , la cour vous condamne à une peine d'interêts généraux de 3 jours dans nos mines ainsi qu'à une amende de 5 écus pour frais de dossier.
Cette peine devra être effectuée dans un délai de 8 jours , si passé ce laps de temps vous ne vous êtes pas acquités de cette obligation , nous nous verrons dans l'obligation de vous faire un autre procés.
j'espére ne pas en arriver là et ne plus vous revoir dans l'enceinte de ce tribunal.
*Coup de marteau sur le lutrin.*
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Jugement rendu à Pau , par le juge Telya d'Harlegnan , le 20.08.1457. | |
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