Soins pour messire Blackney

Je vous en prie, asseyez-vous et expliquez-moi plus précisément ce qui vous faict souffrir. lui dit-elle en lui indiquant une chaise de la salle de soins jusqu'à laquelle elle l'avait guidé.

Enzo avait suivit la médicastre en salle de soin tranquillement, et puis avait prit place sur la chaise présenté.

« Pour ma sœur, à l'Oustau, ça fera l'affaire je crois. »

Puis, il réfléchit.

« Lors de l'attaque, ma soeur vous l'a sans doute dit, je l'ai mise sur un cheval pour qu'elle prenne la fuite. Malheureusement elle est tombé. Pendant ce temps, j'ai été vite pris par surprise par le brigand qui m'infligea des blessures mineurs dans le dos. Cependant, il n'en reste pas là. Au moment, de voir tombé ma cadette plus loin, j'ai senti une vilaine douleur sur le torse, et un pommeau se fracassé sur moi à la suite. Je me souviens plus de rien. Il parait que j'ai prit trois jours avant de me revenir à moi. J'ai du rester alité pour guérir ma blessure au torse, dont je ne sais comment j'ai survécu. »

Regarda le médecin, puis reprit.

« Le soucis, c'est que je ressent encore des douleurs depuis. J'ai peur que ça soit mal guérit, où je ne sais trop. Je souffle beaucoup, et je n'arrive plus à faire ce que je faisais lors de mes entraînement. Dernièrement je me suis même effondrer. Ça élance énormément, mais je n'ai pas vu que ça avait ouvert... m'enfin, j'ai étudié la médecine mais pas à ce point. »

Merci, j'irais donc lui remettre là-bas.

Un point réglé, passons donc à la suite.

Pourriez-vous m'indiquer précisément les endroits de vos blessures s'il vous plaist ?

Première étape pour tenter d'y voir plus clair et l'aider.

« Bien sur. J'ai une blessure qui va de mes côte gauche, en dessous du pectoraux, vers la moitié de mon torse, voir dépasse la moitié. Elle est longue. La taille d'un coup d'épée quoi ! J'ai eu plusieurs contusions, mais ça c'est passé. J'ai eu quelques blessures aux dos, mais je ne pourrais vous dire précisément où, puisque je ne les vois pas, lors du combat avant de recevoir le coup presque fatale, puis une au niveau du bras, près de l'épaule gauche, peu profonde. Ça n'a pas touché ma mobilité, par chance ! »

Puis, observant le médecin.

« C'est ça je crois. Le combat à été éprouvant. Vraiment, je ne sais pas comment je suis en vie, et avec tout mes membres. Que le Très-Haut nous garde ! »

Est-ce que vous avez été soigné par un professionnel ou s'agit-il de soins d'urgence prodigués au tout-venant ?

Au final, elle ne savait plus qui du frère ou de la soeur l'inquiétait le plus.

« Des soins d'urgences et quelques herboristes qui sont venu soulager dans les premiers temps. C'est tout. On ne trouve pas de medicastre partout, malheureusement.»

Il était soudainement inquiet.

« J'ai été surveiller dans les premiers temps, il va de soi. Ayant étudier la médecine un peu, à travers les livres, je croyais que ça allait... ça va pas ? »

Eh bien nous en saurons plus si vous me permettez de regarder vos blessures. lui répondit-elle en souriant.

Pour ce qui est de la médecine, je crois que vous en apprendrez plus en observant qu'en vous basant sur le seul savoir théorique. Il est indispensable évidemment. Mais parfois, il ne correspond pas vraiment à la réalité.

Je ne crois pas qu'il y ait de médecin à la Garde Episcopale pour vous former un peu si ? Il me semble que Monseigneur Asphodelle m'a dis qu'elle n'en avait pas.

« Je vous le permet, bien sur. Il est vrai que les livres ne sont la clé d'une formation complète, mais depuis...»

Enzo pencha la tête et garda le silence un instant, en profitant pour relever la chemise qu'il porte pour que la médicastre puisse regarder.

« Disons que les livres sont plus sures. On n'explose pas avec eux.

Et de garder de nouveau le silence avant de continuer la conversation voulant chasser ses émotions qui l'envahissent soudainement. Vaut mieux pas en parler pensa t-il.

Pour ce qui est de la Garde, il y a quelques personnes qui ont appris à Noirlac où dans les université de Comté, mais mise à part, non. De plus, ils sont fort occupé avec leurs vidamie. Je ne savais pas que vous connaissiez Monseigneur Asphoselle. »

Elle garda le silence, comprenant parfaitement à quel drame le jeune homme faisait référence. Il y avait en effet largement de quoi être dégoûté de la pratique...

Je connais Monseigneur depuis bien longtemps, nous sommes amies depuis des années. Et comme je suis un des Haut Dignitaires des Sanctes Armées, j'ai l'occasion de discuter avec elle de temps à autre.

Tout en parlant, elle examinait les blessures du jeune homme.

C'est cette blessure au torse qui vous lance ?

« Elle est ma marraine Épiscopale. C'est une femme exceptionnelle. N'estes vous pas aussi Chancelière ? D'ailleurs, n'y a t-il pas un traité entre le Bearn et la Garde Épiscopale ? Vous estes polyvalente. J'espère j'arriverais à faire autant de chose un jour. »

Il hocha la tête à la question de Melian

« Oui, particulièrement cette dernière. »

Il pencha un peu la tête pour regarder. Il le faisait si rarement, ayant horreur de ces blessures ne les acceptants pas encore tout à fait. Il détourna la tête.

« Offrez-vous parfois des cours de médecine ? »

Converser aide à oublier.

Elle eut un sourire doux.

Oui c'est une femme comme on en faict peu.

Voyons que suis-je... Chancelière en effect, ambassadrice à Toulouse et en Languedoc, et médecin pour le Béarn. Ah oui vice-rectrice de la voie de la médecine à l'Université également.

Et au sein des Sanctes Armées, Chevalier Questeur, et aussi médecin, intendante et bibliothécaire de l'Ordre des Chevaliers Francs.

Voilà qui est fait pour le C.V.

Il m'arrive de donner des cours de médecine si on m'en faict la demande en effect. Je préfère le faire pour des élèves motivés et intéressés, mesme rares, plutost que pour une classe bondée mais inattentive.

Pour ce qui est du Traité, il n'y en a pas avec la Garde Episcopale spécifiquement. Jusqu'à présent, il faut dire qu'elle était assez peu représentée en Béarn. Mais je ne suis pas mécontente de voir les effectifs des Sanctes Armées s'étoffer dans la région, il y en a bien besoin.

Le Concordat Saincte Ophélia comporte une partie ayant trait aux Sanctes Armées par ailleurs. Mais rien de vraiment propre à la Garde.

Retour à la blessure.

Vous a-t-on parlé de costes cassées quand on vous a soigné ?

Le jeune homme sourit, tandis que la médicastre étalait son curriculum vitae. Il était curieux, et connaissant peu de gens à proprement dit dans le Bearn, il appréciait discuté ainsi, même si c'était au cours d'une visite médicale. Bien entendu on ne pouvait connaître les gens sur leurs CV ni les juger, mais fallait commencé quelque part pour faire connaissance.

« Le Concordat est déjà bien. Ça devrait me permettre de mettre des affiches, je crois. »

Et de sourire doucement, tandis qu'on l'ausculte.

« Oui, mais on ne put me dire si elles étaient cassées où simplement fêlées. »

Se présenter ainsi n'était pas dans ses habitudes, comme il n'était pas très habituel que quelqu'un s'intéresse à ses activités diverses. Mais cela ne la gênait nullement, après tout elle n'avait rien à cacher.

Je pense que vous pouvez oui, après tout des groupuscules brigands se permettent de mettre des affiches et personne ne dict rien, il serait tout de mesme bien mal venu de vous reprocher de faire de mesme pour une cause respectable.

A sa dernière réponse, elle fit la grimace.

Je crains que ce soit de là que vienne le tracas. Il va falloir attendre que tout soit ressoudé pour que vous puissiez faire à nouveau des efforts comme avant. Ce n'est qu'une question de semaines, et il faudrait absolument éviter que vous preniez un nouveau coup dans le torse. Les dégasts pourraient estre vraiment très graves.

« Vous n'avez pas tord, mais il me semble que tant qu'il n'y a aucun traité entre la Garde Épiscopale et les Comté et/ou Duché, il est interdit de faire de la publicité, puisque l'Ost aussi à besoin de membres. Du moins, c'est ce que je cru avoir lu. Je peux me tromper. »

Et d'arquer le sourcil à la grimace du médicastre. Puis écoutant, il grimaça lui aussi. Cela voudrait dire qu'il allait devoir rester calme et sans entraînement encore un bon moment. Enzo ne put s'empêcher de baisser la tête.

« Je suis donc forcé au repos complet si je comprends bien ? Au moins ce n'est pas ma blessure qui est mal guérit... »

Un petit grain de positif.

« Que voulez-vous dire par des dégasts très grave ? »

Et de s'empresser de poser une seconde question.

« Vais-je avoir des dommages de ces blessures, en général ? Mes côtes, mes plaies etc. ? Dites-moi que ma carrière dans la Garde n'est pas compromise... ? »

Non, pas de carrière compromise ne vous inquiétez pas. Nous avons dans nos rangs des soldats qui ont subi des blessures pires encore et sont toujours prests à monter au front.

Ce que je voulais dire, c'est qu'il faut que vous laissiez le temps à vos costes de se solidifier.

Je ne pense pas que vous ayez de séquelles ensuite, vous avez eu de la chance dans vostre malheur.

Et d'expliquer plus en détail.

Si vous preniez un coup alors qu'elles ne sont pas encore prestes à encaisser le choc, elles peuvent rompre, et perforer les organes qu'elles sont supposées protéger. Donc il faut estre prudent pour le moment. Vous comprenez ?

Non pas qu'il lui semblait être une andouille finie, bien au contraire. Mais ce genre de nouvelles n'est pas toujours facile à encaisser, et donc à assimiler.

Enzo eut un soupire de soulagement en sachant que rien n'était compromis, et encore plus de savoir qu'il n'aurait pas de séquelle. Il était encore jeune et espérait pouvoir vivre en santé quelques années de plus. C'était donc une bonne nouvelle, surtout qu'il allait être promu Sergent à la Garde Épiscopale.

« Je suis soulagé...»

Et d'écouter la médicastre. Il comprenait parfaitement, Enzo était un jeune homme brillant, même si toutefois il paraissait bête. C'était surtout les émotions qui le rendait un peu idiot. Il allait être très prudent. Plus d'entraînement !

« Je comprends. Je resterais tranquille et prendrait beaucoup de repos comme il se doit. Il est vrai que j'ai peut-être paniqué un peu, mais je comprends. Vaut mieux prendre du repos et revenir en pleine forme n'est-ce pas »

Il eut un sourire et se rappela un sujet dont ils avaient abordé plus tôt.

« Vous avez dit que vous pourriez donner des cours de médecine si on vous en faisait la demande...? Ça m’intéresserait.... »

Dit-il en prenant sa chemise qu'il avait laissé à côté de lui.

Melian lui sourit.

Absolument. lui répondit-elle tandis qu'il disait qu'il valait mieux se reposer pour mieux revenir en forme.

Y aurait-il un domaine en particulier qui vous intéresserait ?

Enzo avait un large sourire sur le visage à la question de la Médicastre, tandis qu'il remettait sa chemise doucement pour ne pas trop souffrir.

« Je connais déjà un peu l'art des plantes, et j'ai étudier les maladies courantes. Je ne suis pas le plus expérimenté pour les soigner, mais j'ai lu, c'est déjà ça. D'ailleurs, le plus souvent on peut que soigner les maux, et non les maladies en tant que telle. »

Il regarda la femme dans les yeux.

« Je dirais donc tout. Ma mère était une médicastre exceptionnel à mes yeux, et j'aimerais suivre ses pas, tout en le faisant à ma manière. Seulement, il me faut de la formation pour ça, car les livres ne feront pas de moi un médecin. Je veux tout apprendre ce que je peux apprendre. »

Melian soutint son regard sans ciller.

Alors je vous apprendrai ce que je sais ma foy. Je n'aurais certainement pas la prétention d'en savoir aussi long que feue vostre mère, mais au moins ferais-je de mon mieux. Cela vous convient-il ?

« Parfaitement ! »

Il n'en demandait pas mieux qu'apprendre auprès d'un vrai médicastre, alors il était certain que cela lui convenait, d'ailleurs ça le rendait fortement heureux.

« Personne ne connait tout les secrets du monde, ni de la médecine. Je ne peux donc pas demander plus que ce que vous savez, et cela me convient. On apprend tout les jours, et je suis sur que vous savez des choses que ma mère ne connaissait pas, et vice versa. »

Enzo lui sourit.

Savoir des choses que sa mère ne connaissait pas ? Rien n'était moins sûr. Ce qui l'était par contre, c'est qu'elle ferait de son mieux, comme toujours en tout, tout simplement.

Bien, alors y a-t-il un sujet par lequel vous souhaiteriez commencer ?

« Reconnaissance des symptômes des maladies courantes et/ou blessures ? Les soins de base à donner à une personne malade ? »

Par quoi commencé ? C'était une question difficile, il savait les théories de bases lut dans les livres, mais pour ce qui est de soigner les gens, c'était moindre. Surtout en ce qui concernait les blessures de guerres, ou autre, car une toux c'est plus simple.

Quand seriez-vous disponible pour de tels cours ? L'hospital disposant d'une salle de cours justement, nous pourrons y travailler tranquillement.

Il fallait bien commencer quelque part, et tant qu'à faire autant débuter par les sujets qui l'intéressaient en priorité.

« Dès demain je crois, je pourrais commencé. »

Il sourit à la médicastre, ayant trop hâte de commencer.

Parfait, dans ce cas, revenez icelieu demain, et nous commencerons. Vous n'aurez qu'à m'attendre dans le hall d'entrée, je vous mènerais en salle de cours. Ensuite, trouver le chemin vous sera plus aisé les fois suivantes.

Elle sourit devant tant d'enthousiasme. Il lui faudrait réfléchir rapidement au contenu de ce premier cours.

» Soins pour la diaconesse
» Soins pour le Sergent Balloo