Soins pour la diaconesse

[Dans la salle de soins]

Et ce souffle qui s'enfuit.

Non non non non non, il ne faut pas je vous aiderai autant que je peux, mais là dehors ils vous attendent vous ne pouvez pas partir !

Ne pas lâcher. Qui est-elle pour combattre l'inéluctable destin de tout un chacun ? Une simple femme qui ne peut supporter de voir ses semblables souffrir et partir sans que tout ait été fait pour les sauver.

Je vous en prie ! Tenez bon !

L'infirmière revint alors avec la chemise qui lui avait été demandée.

Posez cela et écoutez-moi avec attention, vous allez m'apporter tout ce que je vous dis, nous allons lui préparer de quoi la soulager. Vite !

Elle lui lista de mémoire tout ce dont elles auraient besoin. C'était l'anti-douleur le plus fort qu'elle connaissait et il serait indispensable. L'infirmière s'en fut en courant chercher le tout, et Melian s'employa à finir de soigner les brûlures des jambes de sa patiente, surveillant régulièrement pouls et souffle qui s'amenuisaient.

Il faut tenir, accrochez-vous !

[Dans le couloir]

La situation semblait maîtrisée. Le vicaire tendit à l'infirmière un onguent qu'elle prit.

Merci beaucoup, je vais le porter à nostre médicastre.

Le Lieutenant Philios s'occupait de la jeune fille, et les autres personnes semblaient patienter dans le calme.

Elle s'éclipsa donc pour porter l'onguent à dame Melian.






[Dans la salle de soins]

La Ventoux avait fini de panser les jambes de la dame. Elle s'était employée à préparer la décoction pour la soulager. C'est alors que l'infirmière qui venait du couloir arriva.

Elle lui donna l'onguent, et lui expliqua la situation. Elle était donc diaconesse.

A la cathédrale.

C'était là-bas qu'elle avait déjà vu ce visage ! Le temps de le réaliser, et la seconde infirmière l'informait que la préparation était prête. Elle en remplit un gobelet et le tendit à Melian qui s'approcha de sa patiente.

Soeur Caerellyn, j'ai de quoi vous soulager. C'est une décoction à boire, est-ce que vous m'entendez ?

Appel presque désespéré tant la dame était faible.

[Dans la salle de soins]


Melian l'aidait à boire, ses prunelles noires ne quittant pas les émeraudes qui la fixaient.

Cela vous étourdira un peu, mais la douleur va s'apaiser.

La Soeur s'agrippait à elle, et elle la soutenait de toute la force de son regard et de ses bras. Les mots ne seraient plus utiles maintenant, du moins en avait-elle le sentiment. Il faudrait lutter, patiente comme médecin. Le combat ne faisait que commencer, elle ne le savait que trop bien.

La Ventoux sourit doucement, de ses sourires qui disent "n'ayez pas peur, je suis là". C'était si dérisoire face à cette montagne de douleur. Quoi que...

Patiemment, elle l'aida à boire tout le contenu du gobelet, petit à petit. Si seulement elle pouvait supporter ne serait-ce qu'un peu de sa douleur à sa place. A défaut, elle serait là. Simplement.

Gorgée après gorgée, le breuvage était un peu amère, mais elle ne s'en préoccupait pas.

Leurs yeux discourraient, et cela lui faisait un bien fou.
Les douleurs s'apaisaient, oh! bien peu, mais elle pouvait supporter sans hurler si elle ne bougeait pas.
La tête lui tournait de plus en plus, mais elle avait son point d'ancrage qui la rassurait, son regard.

Elle se fit la remarque qu'il était aussi noir que le sien étaient émeraude. Ses lèvres, du moins le pensa-t-elle, lui fit un sourire, misérable certes, mais un sourire.

Cette femme était un ange, un don du ciel pour l'aider, il lui fallait combattre, elle ne voulait pas la décevoir.
Et une Carpadant, Plantagenêt et Chéroy, elle avait de qui tenir. Un son rauque sortit de sa gorge. C'était un rire. Son grand père Heraklius de Carpadant prince de Montmorency, avait marché, la tête qu'on venait de lui couper sous son bras. Il était à ses coté, elle se tourna vers lui. Il lui souriait et caressait sa main.
Bizarrement, son corps était évanescent, il faudrait qu'elle demande pourquoi à son ange, elle le voyait aussi et pourrait lui expliquer.

Ses lèvres ne bougeaient pas, mais elle l'entendait.

Ma si chère petite-fille, je suis là, tu dois avoir du courage, souviens-toi quand je suis venue te rendre visite à Montmorency, j'avais bien recollé ma tête à sa place, mais tu n'as pas eu peur. Tu es forte, si forte, rien ne t'a été épargné et tu m'as toujours fait honneur. Alors mon enfant, haut les cœurs et guérit, je te l'ordonne. Que deviendraient Morganenn sans toi ? et ce William, il t'aime comme un fou, je le sais, quand je rentre dans sa tête, j'en ressors très vite, il me donne le tournis à ne penser qu'à toi, et un homme sans tête qui a le tournis....

Son rire éclata vibrant et fort.

Elle voulut l'accompagner mais elle hurla de douleur, elle avait bougé.

Grand-père, arrêtes !

Des pans de brume s'éloignaient, il s'en retournait.

Elle se tourna vers son ange, elle lui tenait toujours les mains.

D'une façon à peine audible, elle dit :

Vous avez-vu ? c'était mon grand-père Heraklius! il avait encore recollé sa tête, mais dame, pourquoi était-il vêtu de tissu transparent comme un nuage ?
Je dois guérir pour lui faire honneur , pour Morganenn, William et vous aussi.

On commence la bataille toutes les deux ? quand je pourrai, que j'aimerais poser un baiser sur votre visage !

[En salle de soins]

Au moins elle avait pu tout boire. Par contre, les effets commencèrent à se faire sentir.

Je ne l'ai pas vu, mais peut-estre n'était-il là que pour vous.

Elle ne croyait pas aux esprits ou aux fantômes, par contre que sa patiente se soit créé une image d'une personne connue sous l'effet de la drogue pour se redonner du courage, ça c'était très possible. Néanmoins, pas la peine d'épiloguer, le tout était que ledit message lui redonne des forces.

Oui allons-y, commençons donc la bataille. Il nous faudrait d'ailleurs commencer par vous donner vesture plus convenable. Une infirmière a trouvé une belle chemise qui pourrait faire l'affaire, qu'en pensez-vous ? Voulez-vous que nous essayons de vous la passer ?

Elle voyait bien que l'homme tentait de calmer tent bien que mal sa colère mais c'était peine perdu elle bouillait intérieurement :

-Je sais que melian est un exellent médicastre mais je veux quand meme voir ma mère !


-Et puis d'abord pourquoi je ne pourrai pas passer ? Elle a besoin de moi je le sais !et je veux pas qu'on me dise caaaaaa vaaaa aaalleeer alors c'est n'importe quoi! je veux passer !

Puis elle sursauta et poussa presque un cri, un fossile armagnacais venait de refaire surface, le père de son frère...

Elle le désigna du doigt

-Aaaaah ! lui si on le laisse passer je fait un malheur parceque d'abord j'suis arrivée la premiere et c'est MA mère ! Et je veux qu'on attrraaaaape ces pourrriiiiiis !

[dans la salle de soins]

Bon certes j'en conviens ce n'est pas de la haute couture, mais en l’occurrence c'est mieux que rien je crois. lui répondit-elle sur le même ton amusé que le fut sa première remarque.

Puis vint cet instant redouté et redoutable. Elle dégagea une de ses mains et prit un linge propre avec lequel elle épongea les larmes de sa patiente.

J'ai couvert vos plaies de pansements, mais si vous le souhaitez nous pouvons les retirer le temps que vous puissiez comprendre cette douleur qui vous ronge et l'ampleur du mal qui vous a été fait.

J'en profiterai alors pour mettre sur vos plaies l'onguent que nous a donné le Vicaire de Tarbes pour vous aider, et je referais les pansements.

Ensuite, nous vous aiderons à passer cette chemise, et si vous le souhaitez je mènerais jusqu'à vous ces personnes qui attendent en nombre dans le couloir de pouvoir prendre de vos nouvelles.

A moins que vous ne vouliez pas les voir, ou seulement certaines personnes. Vous estes seule juge.

Cela vous convient-il ?

Je crois bien que je suis incapable de formuler un souhait sensé aussi, décidez pour moi s'il vous agrée, j'aimerais voir les visites, peu de temps, mais les voir, je puiserai de leurs forces, mais qu'ils ne me plaignent pas, sauf mon écureuil et elle, je sais qu’elle ne le fera pas

En un murmure;

Dame, dites_moi la vérité sur mon état et sans ambage, je veux savoir la vérité.

Courage mon ange.

Petit clin d’œil malicieux.

[dans la salle de soins]

Elle inspira et expira doucement mais profondément. S'entendre appeler ainsi lui rappela qu'elle n'avait pas de surnom, contrairement à tant d'autres personnes. L'idée que celui-ci pourrait finir par lui rester n'était potentiellement pas pour lui déplaire. Mais en l'état, ce n'était pas sa préoccupation principale loin s'en faut...

Elle demanda à une des infirmières d'aller chercher un miroir. Elle allait lui expliquer, et si elle voulait voir, alors elle verrait. Melian ne savait pas si c'était une bonne idée. Mais il valait peut-être mieux qu'elle soit fixée plutôt que de laisser l'imagination vagabonder et faire son office.

Je ne connais pas les circonstances, je ne sais pas si vous vous en rappelez ?

Toujours est-il que vous souffrez de bruslures multiples plus ou moins profondes selon les zones.

Elle s'arrêta. Elle la regardait. Peur de trop en dire, de mal le dire, de blesser plus encore que la chair ne l'est déjà.

Vous... vous avez été blessée au bras droit, aux jambes, au cou, au... au visage et... et à la poitrine.

Que dire de plus. Qu'elle n'a pas pitié ? La dame l'a sûrement déjà compris. Qu'elle fera tout pour l'aider ? Là encore, le message a sûrement déjà du passer. Alors elle serra la main qu'elle tenait doucement.

L'infirmière arriva alors avec le petit miroir. Melian la remercia et le posa sur ses genoux. Puis elle regarda à nouveau sa patiente. Si elle le souhaitait, elle verrait.

Elle répétait et chaque fois sa voix tremblait de plus en plus.

bras droit ...jambes ... au cou ... au... au visage et... et à la poitrine.

Elle haletait, son cœur devenait pierre dans sa poitrine. Elle
voulait se lever, courir, s'enfuir à toutes jambes, laissant la douleur
et le désespoir dans ce lit.

Mais la peur la statufiait.

Enlevez les pansement, mon ange, je dois .... non, je ne veux rien voir, non... Elle poussa un long hurlement, un de celui qui appelait la faucheuse.

Elle hurla à n'en plus pouvoir, puis doucement se calma..... sa fille ...

Sa main sur le drap rencontra le manche bien frais de ce qui devait être le miroir
Elle s'y cramponna, hésitant à le jeter bien loin d’elle ou avec courage, affronter.

Mon ange, voulez-vous me prendre dans vos bras et me soulever un peu que je puisse voir au mieux ?


Elle pria.

Elle souleva de sa main valide un coin du drap. Sa bouche s'ouvrit en grand, mais aucun son n'en sortit. Elle regarda longtemps, repassait en sa tête ceux qu'elle avait vu dans cet état et qui avaient rejoint, tous, le Paradis Solaire. Elle grogna.

Non pas moi, ma fille et puis mon ange et Willam.

Elle regarda sa poitrine et son bras, les yeux allaient de l'un à l'autre. Les larmes la noyaient mais elle ne dit mot.
Elle pencha même sa tête pour que l'eau salée inonde le coté non brulé. Elle fermait les yeux, les ouvrait de nouveau pour être bien certaine de cette vision d'horreur et elle recommença le manège un nombre incalculable de fois.

Il fallait qu'elle s'affronte, son joli visage..... son joli visage. Elle hésita longtemps, le miroir au bout de sa main s'approchait et s'éloignait. Puis dans un sursaut, elle se regarda.

Pas un trait ne bougea, le silence était assourdissant.

Le miroir roula et alla se briser sur le sol et elle retrouva avec soulagement son nuage.

[Dans la salle de soins]

Au fur et à mesure des demandes de sa patiente, elle défaisait les pansements pour le laisser voir. Elle ne força rien, la laissa faire. L'atmosphère était pesante au delà de toute description. Elle regardait cette femme découvrir celle qu'elle serait dorénavant, bien loin de celle qu'elle était jadis à n'en pas douter.

Elle essuyait ses larmes avec un linge, jusqu'à ce qu'elle s'évanouisse. Une infirmière se précipita pour ramasser les morceaux de miroir. Melian, qui s'était placée derrière sa patiente pour l'aider à se redresser et la soutenait, posa sa tête contre la sienne et de nouvelles larmes se firent jour.

Puis elle reposa la dame avec délicatesse sur le lit, et lui refit ses pansements en usant de l'onguent apporté par celui qui semblait très cher à Soeur Caerellyn.

[Dans la salle de soins]

Elle venait de terminer de refaire les bandages lorsque Soeur Caerellyn lui attrapa la main. Elle n'était pas sûre de comprendre ce qu'elle voulait dire par là, aussi prit-elle sa main en réponse, qu'elle serra fort.

Elle appela les infirmières, et avec mille précautions, elles passèrent à la diaconesse la chemise de lin. Une fois qu'elles eurent terminé, elles la couvrirent délicatement.

Se disant qu'elle parlait d'affronter le regard des siens, Melian lui demanda finalement.

Tout le monde en mesme temps ou l'un après l'autre ?

Juste pour être sûre, elle avait pu changer d'avis en voyant son état...

Une fois de plus sa main de son ange de douceur fut son point d'ancrage. Elle la serra fort entre les siennes.
Dans cette chambre l'horrible odeur c'était un peu atténuée mais il régnait un silence oppressant qui ne la rassurait guère sur son sort à venir. Le peu de personnes qui entraient, marchaient à pas feutrés. Elle ferma les yeux et se retrouva en robe de soie, dans la salle de bal, lors des épousailles de son oncle Alexandre Chéroy, la plus grande des cacophonie y régnait et elle s'en était plainte ....

Elle soupira de désespoir ce qu'elle se reprocha aussitôt.

Qu'elle eut aimé entendre sa fille lui jouer du violon.

Elle tenta de parler. Dame, je veux vivre si vous ne me lâchez point la main, je veux me battre pour ceux que j'aime, le chemin sera long, peut être n'aura-t-il pas de fin, ou s’interrompra-t-il sans que je le souhaite. Je suis médecin et ... j'ai vu ! je sais.

S'il vous agréez, une par une les personnes, je voudrais leur dire un mot à chacune en particulier.

[dans la salle de soins]

La Ventoux lui sourit et serra sa main plus fort.

Je ne vous la lascherai que pour aller quérir les personnes qui attendent de vos nouvelles.

Une par une donc. A vostre guise, c'est vous qui recevez après tout. Par qui souhaitez-vous commencer ? Vostre fille ? Morgannen c'est cela ? demanda-t-elle en tentant de reconstituer le puzzle que les douloureux échanges avec sa patiente avaient créé.

Cette fois ci elle réussirait a entrer foi de carpadant ! Depuis des jours elle ne pensait qu'à cela et gare à ceux qui essayaient de l'en empêcher et de la raisonner.
D'un pas décidé elle se rendit au casteth de pau, elle connaissait bien le chemin a présentet elle alla directement dans la salle de soins. Il y avait moins de monde en fait il n'y avait plus personne. Puis une certaine inquiétude assombrit ses yeux, elle avait appelé quelqu'un, ce devait être une surprise, mais cette personne allait elle réellement faire le déplacement ? Cela serait bien trop beau mais elle espérait de tout son coeur.

-melian ?

[En dehors]

Une enveloppe scellée dont la calligraphie était plus que reconnaissable, un contenu aux nouvelles atroces, un sang qui ne fit qu'un bond et voilà le Comte pestant en son domaine que soient prêt sous quelques minutes plusieurs affaires ainsi que sa calèche afin de prendre la route sur le champs!
Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah le Béarn... Grand Comté de coeur chargée d'histoires. Emprunte de spiritualité et de divin. Comment ne pas s'émerveiller de ses imposantes murailles? Comment ne pas s'émerveiller de cette vie qui grouille? Comment ne pas s'émerveiller de ce silence magistral prompt à la médit...

" Non di dju c'est fichtrement loin! "

Aheum... le Béarn donc venait enfin d'apparaître dans l'horizon du Comte. Le voyage avait été un peu long depuis les terres du Sud du Rouergue. Antoineleroy aurait donné un bras pour pouvoir plonger sa tête dans l'un des fûts de floc qu'il transportait à l'arrière de sa calèche. Oh, pas un grand plongeon, non, rien qu'un petit...
Seulement ses bras il risquait d'en avoir encore besoin par la suite, aussi peut-être valait-il mieux les garder pour l'instant.

Un péquen... aheum... un paysan croisé au hasard de l'enchevêtrement des routes de campagne avait accepté de lui indiquer, contre obole, le chemin du Castel Comtal. Le médecin avait écouté ses conseils comme autant de précieuses paroles empreintes de cette sagesse propre à la vieillesse... Mais il avait toutefois refusé d'ouvrir sa bourse parce que bon... fallait pas pousser mémé dans les orties non plus!
A présent il se retrouvait au cœur de divers chemins donc, et si ce n'étaient les lieues qui le séparaient de son Comté d'origine, il n'était guère avancé...

Sautant donc de la voiture de la calèche, il demanda à un jeune homme où était ces fichus bâtiments. Et tandis que son interlocuteur faisait les pales du moulin avec ses bras pour indiquer le chemin à prendre, la carriole s'en alla vers on ne sait où, laissant Antoineleroy déconfit et profondément hébété, la bouche béante sur une expression mêlée de colère et d'incrédulité.

" Je... Je crois que j'vais l'tuer! "

D'ailleurs... Il l'aurait fait s'il le pouvait... Non qu'un instinct aristotélicien l'en préserve mais la calèche était désormais trop loin pour y lancer un quelconque projectile: pierre, bout de bois, tonneau de vin, etc.
M'enfin il irait à ces hospices coûte que coûte! Remarquez, il n'avait pas énormément le choix maintenant...

Arrivé à bon port, malgré les souvenirs assez vagues des gestes spasmatiques du jeune homme croisé auparavant, le médecin arriva devant les grandes portes en bois massif de l'établissement de soins

" Ben el bonjorn! Je souhaiterais grandement rencontrer la Vicomtesse Caerellyn qui, d'après ma source sûre, serait en pleins soins au sein de vos hospices... Est-ce possible? "

Un sentiment de peur pouvait se lire pleinement sur son visage depuis l'annonce de cet accident ayant failli coûter la vie à un être cher